Jean-Paul Geai
Huile d'oliveÉtiquette toujours pas nette
Afin de permettre une meilleure transparence quant à la provenance des nombreuses huiles d'olive sur le marché, la Commission européenne a adopté un règlement plus strict. Mais l'a immédiatement dénaturé.
Dès le 1er juillet, toutes les bouteilles d'huile d'olive commercialisées dans l'Union européenne vont devoir afficher explicitement leur pays d'origine sur leurs étiquettes. Chouette, se disent les consommateurs, voilà enfin une décision de Bruxelles pleine de bon sens. Cela va jouer dans le sens d'une plus grande transparence sur la provenance des olives et de l'huile qui en est tirée. Car jusqu'à présent, la réglementation européenne interdisait de mentionner précisément sur l'étiquetage la région de production.
En fait, en dehors des huiles bénéficiant d'une AOP (appellation d'origine protégée), sigle qui signe avec précision la zone géographique de production, bien peu vont réellement jouer la transparence. Les grandes marques qui mélangent allègrement des huiles de diverses origines ont obtenu de Bruxelles la possibilité de se contenter de la mention « huile d'olive de la Communauté européenne ». Certes, cette mention facultative devient désormais obligatoire mais ne change strictement rien au besoin d'information des consommateurs pour qui, à raison, une huile d'olive de Toscane n'est pas la même qu'une autre produite en Espagne.