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Honor 8XPrise en main

Avec son nouveau smartphone à 250 €, Honor reprend les codes des modèles haut de gamme : un écran quasi intégral sur la face avant, un double capteur photo arrière, un lecteur d’empreintes digitales et 64 ou 128 Go de stockage. Notre test en laboratoire jugera, entre autres critères, ses performances globales, la qualité des photos et l’autonomie. En attendant ces résultats qui seront disponibles mi-novembre, nous avons pu utiliser le smartphone plusieurs jours pour vous donner nos premières impressions.

Le smartphone Honor 8X succède au Honor 7X, lancé en décembre 2017, qui avait obtenu des résultats très honorables lors de nos tests de smartphones en laboratoire. C’est donc avec un a priori plutôt enthousiaste que nous avons entamé cette prise en main. Déjà, sur le papier, Huawei (à qui appartient la marque Honor) a musclé le smartphone. L’écran est plus grand (il passe de 6 à 6,5 pouces), le processeur plus récent (le 8X intègre le Kirin 710, dernier modèle maison dédié aux smartphones de moyenne gamme), la mémoire vive plus grande (6 Go au lieu de 4 Go). Honor promet des performances « améliorées de 75 % par rapport au Kirin 659 [le processeur de génération précédente, ndlr] ». Nos tests en laboratoire permettront d’évaluer le gain réel de ces nouveaux composants, difficile à mesurer au cours d’une simple prise en main du téléphone. Côté stockage, Honor est disponible en deux versions : 64 Go ou 128 Go, vendues respectivement 249 et 299 € (et toutes deux équipées d’un port de carte mémoire micro-SD pour étendre le stockage au besoin).

Du flou en mode portrait

De prime abord, le Honor 8X a tout du smartphone haut de gamme. Comme de plus en plus de modèles désormais, il peut d’abord embarquer deux cartes SIM (format nano) pour gérer deux lignes (personnelle et professionnelle, par exemple). Ensuite, son écran occupe la quasi-totalité de la face avant. Le bouton d’accueil n’est plus physique, mais affiché à l’écran. Sur le bord supérieur, une encoche entoure les indispensables capteurs de la face avant (objectif photo pour les selfies, capteur de présence pour éteindre l’écran quand l’utilisateur l’approche de son oreille et bien sûr haut-parleur). À l’arrière, un lecteur d’empreintes digitales permet de déverrouiller le smartphone. On peut aussi, en maintenant l’appui, prendre une photo ou bien répondre à un appel. Comme d’autres smartphones Honor, comme le Honor 10 ou le Honor Play, le 8X est aussi équipé, à l’arrière, d’un double capteur photo. Le principal, qui affiche une résolution de 20 Mpx (f/1.8), est secondé par un deuxième de résolution plus modeste (2 Mpx) dont l’unique vocation est d’optimiser la profondeur de champ pour offrir un flou en arrière-plan dans le mode portrait. Cet « effet bokeh » est perceptible, mais incomparable avec celui offert  par des smartphones plus perfectionnés, comme le HTC U12+ ou l’iPhone 8 Plus (et les autres iPhone avec double capteur arrière), où il s’avère plus naturel et plus progressif. Une différence évidente de qualité qui prouve que contrairement aux apparences, le Honor 8X n’est résolument pas un appareil haut de gamme. Question photo, Honor met par ailleurs l’accent sur l’intelligence artificielle. Ce terme à la mode (Huawei l’a même gravé sur la face arrière, c’est dire…) cache une fonction qui permet au capteur de « reconnaître » des scènes et d’y adapter automatiquement les réglages de prises de vue. Mais le processeur du Honor 8X n’embarque pas de NPU (Neutral Processing Unit), une puce entièrement dédiée à l’intelligence artificielle. C’est là un deuxième indice : un smartphone haut de gamme s’en passerait difficilement.

À gauche, un selfie avec l’iPhone XS Max affiche un flou plus naturel que celui pris avec le Honor 8X, à droite.

Sécurité : à jour aujourd’hui, mais demain ?

Côté logiciel, le Honor 8X fonctionne avec Android Oreo (8.1) agrémenté de l’interface maison EMUI (8.2.0) installée sur les smartphones Honor et Huawei. Cette surcouche offre de nombreuses options de personnalisation, notamment au niveau de l’affichage. L’utilisateur peut en effet choisir très finement la température de couleur qui lui semble la plus confortable et activer une option qui promet de réduire la lumière bleue. Cette fois, le réglage est moins subtil puisque l’écran devient carrément jaune. Difficile de se prononcer sur son efficacité.

L’utilisateur peut choisir finement la température de couleur qui lui semble la plus confortable.

Enfin, le Honor 8X est à jour niveau sécurité. Le smartphone embarque en effet le dernier patch disponible, daté du 1er septembre 2018. Reste à voir si Huawei développera les mises à jour à venir, ce qui n’est pas certain. Le Honor 7X, lancé l’an dernier, est encore cantonné à une mise à jour précédente, datée du 1er juillet 2018. Pour rappel, nous mentionnons systématiquement cette donnée essentielle dans les caractéristiques des smartphones que nous testons, et vérifions ensuite régulièrement les mises à jour proposées par le fabricant. Car aussi performant qu’il soit, un smartphone obsolète est plus exposé aux virus.

Notre avis

Avec le Honor 8X, Huawei bouscule le marché des smartphones de moyenne gamme et promet un rapport qualité-prix intéressant. Les résultats de nos tests en laboratoire, disponibles mi-novembre, le confirmeront et permettront, en outre, de le comparer à ses concurrents directs, comme le Motorola G6 ou le Samsung Galaxy A6+ 2018.

Test du Honor 8X

Depuis notre prise en main, nous avons testé le Honor 8X en laboratoire.

Camille Gruhier

Camille Gruhier

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