Arnaud de Blauwe
Hausse des péages autoroutiersLes dessous des moyennes
C’est une constante, les réseaux autoroutiers revoient leurs tarifs en février. L’augmentation s’élève à 1,12 % en moyenne cette année. Nous avons étudié de plus près les tarifs de l’un d’eux, le réseau Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), pour en dégager quelques particularités.
Bien que l’inflation générale soit scotchée à 0,2 %, les tarifs des péages d’autoroutes ont progressé en moyenne de 1,12 %, le 1er février, sur l’ensemble du réseau. Une hausse prévisible eu égard à la nature des accords signés l’an dernier, après des mois de polémique, entre les concessionnaires et l’État. Mais cette moyenne cache de belles disparités et curiosités. Que Choisir a étudié l’évolution des tarifs du réseau APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) composé notamment de l’A6 (Paris/Lyon), de l’A31 (Dijon/Lyon) ou encore de l’A39 (Bourg-en-Bresse/Dijon). En moyenne, cette société du groupe Eiffage annonce avoir augmenté ses tarifs de 1,23 % pour 2016. Mais l’analyse de toutes les liaisons possibles sur ce réseau de 2 215 km, soit 10 434 combinaisons dans un sens et dans l’autre et autant de tarifs, donne un autre éclairage sur ce taux. 96 % des tarifs ont ainsi été revus à la hausse. Près du tiers ont progressé dans une proportion inférieure à 1,20 % mais plus de la moitié ont augmenté entre 1,30 et 1,99 %. Quelques liaisons, facturées moins de 2,10 €, ont bondi de plus de 5 %.
Autre donnée surprenante. Si chacune des liaisons possibles (20 868 donc) était empruntée par ne serait-ce qu’une seule voiture, une hypothèse d’école minimale, ce seraient 678 968 euros qui entreraient quotidiennement dans les caisses d’APRR. Or, chaque jour, environ 25 000 véhicules de toutes catégories (légers, poids lourds…) circulent sur ce réseau.
Isabelle Bourcier
Observatoire de la consommation