Yves Martin
Golf AlltrackPremières impressions
La Volkswagen Golf est désormais déclinée en version Alltrack, une voiture rehaussée disposant de quatre roues motrices. Un modèle qui impose un effort financier si on veut se l’offrir.
Volkswagen profite du succès de la Golf qui se vend bien en carrosserie break (une Golf vendue sur cinq est une SW) pour proposer une déclinaison baroudeuse chic : la Golf Alltrack. Un nom que l’on pourrait traduire par « tout-chemin ». Extérieurement, la voiture se distingue de la Golf 7 SW (break) dont elle est issue par une hauteur surélevée de 20 mm, des élargisseurs d’ailes et des faces avant et arrière légèrement modifiées. À l’intérieur, les spécificités du modèle seront plus subtiles avec des garnissages de siège spécifiques, des inserts sur la planche de bord ou encore des baguettes de seuils chromées.
Qualité de vie à bord
Mises à part ces quelques modifications esthétiques, l’habitacle de la Golf Alltrack est identique à celui de la Golf 7. On retrouve ainsi tout l'environnement de la Golf et ses commandes assez bien placées et ergonomiques, mais on reste partagé entre la très bonne qualité perçue et l'ambiance tristounette où le noir règne en maître. Le toit ouvrant panoramique de notre véhicule d'essai vient tout de même égailler l'intérieur grâce à son apport de lumière. Dommage que le constructeur n’ait pas profité de la création de cette nouvelle déclinaison pour modifier le principal défaut que l’on reprochait à la Golf 7 lors de notre prise en main : son écran central truffé d’informations et compliqué à lire. Une différence toutefois avec l’apparition d’un nouveau mode de conduite tout-terrain programmable depuis l’écran central.
La Golf Alltrack dispose des mêmes caractéristiques que la version break avec un volume de chargement de 605 litres (jusqu’au dossier de la banquette arrière) qui peut atteindre 1 620 litres lorsque la banquette arrière est rabattue. La voiture est ainsi plus logeable que la plupart des SUV : comptez 589 litres pour le Honda CR-V, 503 litres pour le Mazda CX-5 et seulement 470 litres pour le Volkswagen Tiguan.
Au volant
En ce qui concerne les motorisations, la Golf Alltrack est proposée avec trois moteurs Diesel TDI, turbocompressés et à injection directe : 1.6 TDI de 110 ch ; 2.0 TDI de 150 ch ou 184 ch. À noter que la version la plus puissante est couplée de série à une boîte de vitesses à double embrayage (DSG) à six rapports. C’est dans cette version que nous avons pris en main la Golf Alltrack. Elle s'est montrée très agile sur les routes de montagne. Aucun souci de relance ni de problème pour effectuer un dépassement pour cette version survitaminée. Par contre, dans ces mêmes conditions, nous émettrons des réserves sur l’efficacité du petit diesel de 110 ch ! Le bloc 2.0 TDI est relativement silencieux et émet peu de vibrations, ce qui le rend particulièrement agréable à conduire. La boîte automatique DSG participe aussi à l’agrément de conduite. Pour ceux qui souhaitent continuer à « jouer » avec les vitesses, il leur reste les palettes au volant. Cette boîte de vitesses s'est également montrée particulièrement efficace en conduite tout-terrain.
La Golf Alltrack propose plusieurs modes de conduite qui permettent d’adapter le niveau d’assistance de direction, la fermeté des suspensions, ainsi que la réactivité du moteur et de la boîte de vitesses (pour la version DSG). Elle reçoit également un mode « off road » qui propose une aide précieuse en descente en prenant totalement le contrôle du véhicule. Ainsi, même sur une très forte pente, la voiture freine toute seule et la vitesse est automatiquement stabilisée pour une évolution en toute sérénité.
Sur tous les types de routes, la nouvelle Golf Alltrack s’est d’ailleurs montrée très sécurisante. Son système électronique 4Motion de contrôle de la répartition de la puissance entre les roues avant et arrière assure en effet un comportement très sain. Ainsi, à faible charge ou en décélération, le couple moteur est uniquement transmis aux roues avant et l’essieu arrière est découplé. Une configuration de base qui participe alors à l’économie de carburant. En cas de besoin, l’essieu arrière est activé en quelques fractions de seconde, de façon totalement imperceptible pour les occupants. En fonction des besoins, il est possible de transmettre la quasi-totalité du couple à l’essieu arrière. Enfin, ce système 4Motion est associé à un autre dispositif (XDS+) qui, dans les virages rapides, freine les roues intérieures afin d’optimiser l’adhérence. Les routes sinueuses de notre parcours ont en effet démontré l’efficacité de ces systèmes. Dommage que les suspensions, un peu fermes, surprennent parfois par leur comportement brutal qui peut alors générer des mouvements de caisse peu agréables.
En usage tout-chemin, la Golf Alltrack est plutôt surprenante. Certes, il ne s’agit pas de faire du franchissement d’obstacles comme avec un véritable 4x4, mais elle passe partout sans aucune difficulté. Là encore, les aides électroniques sont appréciables avec, notamment, l’aide en descente qui permet de maintenir le véhicule à une vitesse constante, sans risque d’emballement. Et, si la garde au sol surélevée confère une bonne aptitude à passer dans les chemins, il ne faudrait pas rencontrer trop d’ornières ou des bosses trop prononcées au risque que l’avant de la voiture ne passe pas.
Sécurité
La Golf Alltrack reçoit les équipements de sécurité dernier cri : détecteur de fatigue, système XDS+ qui optimise l’adhérence en virage, système de gestion des roues motrices 4Motion, dispositif de gestion de la vitesse en descente, modes de conduites adaptables… En outre, bien que la Golf Alltrack possède quelques artifices esthétiques spécifiques, ses performances en termes de résistance aux chocs sont identiques à celles de la version break traditionnelle. Cette dernière a obtenu 5 étoiles au crash test Euro NCAP lors de son passage en 2012.
La Golf Alltrack en résumé
Efficace en tout-chemin et spacieuse, la Golf Alltrack est une bonne alternative aux SUV. Elle permet en outre de rouler en toute sérénité sur tous les types de route et en dehors des sentiers battus. Dommage toutefois qu'il faille débourser un minimum de 32 150 € pour se l'offrir.
Les +
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Tenue de route
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Efficacité en tout-chemin
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Qualité de fabrication
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Habitabilité et volume de chargement
Les –
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Prix
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Intérieur triste
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Détails d’ergonomie
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Pas encore de moteur à essence