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Glaces et chocolatArtisanal mon oeil !

Les mentions « artisanal » ou « fait maison » correspondent à des impératifs de fabrication très précis. En 2007, la DGCCRF a relevé de nombreux abus concernant les chocolats et les glaces.

Chocolats et glaces ont toujours meilleure presse auprès des gourmands quand ils sont frappés de la mention « artisanal » ou « fait maison ». Les commerçants l'ont bien compris. Si bien, d'ailleurs, qu'ils ont tendance à en abuser, oubliant un peu facilement que ces appellations correspondent à une réglementation et des impératifs précis en termes de fabrication. Face à ces pratiques douteuses, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a lancé une enquête en 2007 afin de chiffrer le phénomène. Le résultat est éloquent : sur 428 établissements contrôlés, des grandes surfaces aux brasseries, en passant par les glaciers ambulants ou les boulangeries-pâtisseries, 50 présentaient des « anomalies », soit près de 12 % des points de vente.

Les contrôleurs ont pu constater que derrière des « glaces artisanales » se cachaient souvent des poudres et mix prêts à l'emploi fournis par des entreprises industrielles. Certaines glaces « à l'italienne » tout ce qu'il y a de plus industrielles mais vendues au même endroit que des glaces artisanales bénéficiaient opportunément de la même appellation. De la même façon, des glaces présentées comme faites « maison » étaient parfois achetées à l'extérieur. Quant aux titres de « maître-artisan glacier », « maître-glacier » ou « artisan-glacier », il arrivait qu'ils soient tout simplement usurpés. Au total, pour les glaces, la DGCCRF a rédigé sept procès-verbaux pour délit de publicité mensongère et multiplié les rappels à la réglementation.

Concernant le chocolat, seule l'appellation « maître-chocolatier » a posé problème. C'est plutôt au niveau des produits que les anomalies ont été relevées. Des chocolats industriels ou partiellement industriels étaient présentés comme des produits artisanaux ou faits maison dans certains magasins. Trois procès-verbaux pour publicité mensongère ont été dressés. La DGCCRF note toutefois des progrès par rapport à une précédente enquête réalisée en 2006.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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