Yves Martin
Ford MondeoPremières impressions
Malgré son arrivée tardive sur le marché des familiales, la nouvelle Ford Mondeo dispose de bons atouts avec, notamment, un équipement technologique élevé. Dommage que Ford n’ait pas réussi à corriger entièrement les défauts en matière d’ergonomie.
Nos essais de la Ford Mondeo
Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit les :
La Ford Mondeo nouvelle mouture est enfin disponible en France après sa commercialisation outre-Atlantique, sous le nom de Fusion, depuis quasiment deux ans ! Un retard dû au changement d’usine de production qui a quitté la Belgique pour l’Espagne. À cause de ce délai, elle s’est fait voler la vedette par les nouvelles Peugeot 508 et Volkswagen Passat. Elle dispose toutefois de bons arguments pour affronter cette concurrence tout aussi modernisée.
Qualité de vie à bord
En prenant place à bord de la nouvelle Mondeo, nous avons tout de suite apprécié la sobriété qui règne à bord. Exit les innombrables boutons sur la console centrale qui rendent l’habitacle complexe à gérer comme c’est le cas sur d’autres modèles de la marque (Kuga ou sur la nouvelle Focus par exemple). Mais ça, c’était avant de mettre le contact et Ford rate encore le coche en termes d’ergonomie ! En effet, dès que la voiture est sous tension, s’affiche un combiné d’instruments surchargé et très complexe à lire. Même s’il est possible de modifier certains paramètres, notamment l’afficheur central, il est assez difficile de s’y retrouver et la lecture demandera de l’habitude. Même son de cloche pour les commandes au volant qui sont assez nombreuses et demandent à être apprivoisées.
Heureusement, le véhicule est équipé du système Sync 2 qui permet de gérer certaines fonctions en utilisant des commandes vocales simples ou l’écran tactile couleur haute définition de 8". Il suffit ainsi, après avoir appuyé sur la touche dédiée, de dicter l’opération : « appelez Martin Éric » et sans quitter la route des yeux ni agir sur aucune autre touche, l’appel est lancé. Idem pour la navigation où on peut annoncer l’adresse complète, d’une seule traite. Seul bémol, les numéros de rue ne sont pas toujours bien compris et il vaut mieux détailler 1-6-6 plutôt que d’annoncer « 166 ». L’efficacité est toutefois réelle et Sync 2 facilite vraiment la vie du conducteur.
Une fois familiarisé avec les commandes, le conducteur pourra pleinement profiter du confort proposé par la Mondeo. Les sièges assurent un bon maintien et les multiples réglages à commande électrique proposés sur la finition haut de gamme Titanium permettent d’ajuster la position de conduite au millimètre. L’ambiance à bord est également très agréable et l’espace alloué à tous les occupants, à l’avant comme à l’arrière, est très appréciable. Si les rangements de l’habitacle sont un peu justes, le coffre est, lui, très généreux. Facile d’accès et de forme pratique, il ne pose pas de souci particulier et offre un beau volume de chargement (458 litres).
Au volant
Prise en main avec le moteur 2.0 l TDCi 150 ch associé à la boîte de vitesses à double embrayage Powershift, la Mondeo s’est montrée très agréable à conduire. Déjà par son grand silence de fonctionnement grâce à un moteur qui sait rester discret en toute circonstance et n’émet pas de vibrations désagréables. Et cela tout en proposant des performances appréciables avec un couple moteur-boîte de vitesses parfaitement conçu et qui répond bien aux sollicitations. Que l’on roule tranquillement ou que l’on ait besoin de reprise lors d’une franche accélération, cela ne pose aucun problème. Le moteur est aussi relativement sobre et n’affiche qu’une consommation moyenne de 5,4 l/100 km pour une conduite en bon père de famille sur un trajet route/autoroute.
Sur route, nous avons moins apprécié les nouvelles suspensions de la voiture qui se montrent très souples et « pompeuses ». Si cela est très agréable sur autoroute et donne l’impression de rouler sur un nuage, ça l’est un peu moins sur routes sinueuses où le roulis et le tangage sont plus importants. Dans ces conditions, il est dommage que seule la finition Titanium puisse recevoir en option l’amortissement adaptatif CCD qui propose trois types d’amortissements plus ou moins fermes (2 000 € dans le pack Ultimate) et permet de limiter les mouvements de caisse.
Très souple, c’est aussi le cas de la nouvelle direction électrique (qui permet d’obtenir la fonction de parking automatique en créneau ou en bataille) qui est peu informative. Certes, l’assistance varie en fonction de la vitesse et la direction se durcit au fur et à mesure que l’on accélère mais elle reste moyennement agréable. Elle permet toutefois un honorable diamètre de braquage de 11,6 m, ce qui reste raisonnable vu la longueur de la voiture (quasiment 4,9 m). Enfin, très souple à basse vitesse, elle assure des manœuvres très aisées. Pour les marches arrière, il faudra bien se fier aux radars et à la caméra car la visibilité de trois-quarts est médiocre.
Sécurité
La Mondeo affiche un niveau d’équipement appréciable avec, pêle-mêle, le hayon motorisé (berline 5 portes et break), le système MyKey qui permet de paramétrer les caractéristiques du véhicule lors d’une utilisation par d'autres personnes (limitation de la vitesse maxi pour un jeune conducteur par exemple), les projecteurs automatiques et adaptatifs, les airbags de ceintures de sécurité à l’arrière, le système de détection de piéton qui freine automatiquement le véhicule si le conducteur ne répond pas aux alertes, le régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance des angles morts… Le niveau de sécurité est donc excellent, ce que confirment les 5 étoiles obtenues lors de nos crash tests réalisés au sein de l’Euro NCAP.
La Ford Mondeo en résumé
Mieux lotie en termes d’équipement qu’une Peugeot 508, mais moins agréable à conduire, la nouvelle Mondeo s’avère un bon choix car elle est aussi bien placée en termes de tarifs en débutant à partir de 28 500 €. Le couple moteur Diesel de 150 ch et boîte de vitesses double embrayage est idéal sur cette routière volontaire et silencieuse. Il existe même, pour les plus urbains, une version hybride… mais, à 33 700 €, c’est la plus chère de la gamme.
Les +
Équipement technologique
Agrément moteur
Habitabilité
Système Sync 2
Les –
Défauts d’ergonomie
Suspensions très souples
Manque de rangement
Visibilité