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Ford Ka+Premières impressions

La Ka+ marque le nouveau positionnement de Ford dans le segment des citadines et s’avère une voiture abordable, très spacieuse et pratique au quotidien. Mais pour ce qui est du plaisir de conduite et du tempérament, il faudra aller voir ailleurs.

Depuis la mise en ligne de cette prise en main, nous avons testé sur circuit la Ford Ka+ 1.2 Ti-VCT 85 

En voyant la nouvelle Ford Ka+, nous n’avons pas compris tout de suite l’intérêt de cette citadine. Plus grande qu’une Ka, presque de la taille d’une Fiesta mais d’une finition et d’un niveau d’équipement bien en-dessous, il a fallu que le constructeur nous explique sa stratégie. En fait, Ford abandonne, à terme, le segment des mini-citadines (Ford Ka ancienne génération, concurrencée par les Peugeot 108, Citroën C1 ou Volkswagen Up), pour se focaliser sur celui des « grandes » citadines comme les Ford Fiesta, Peugeot 208, Renault Clio, Opel Corsa… Et cela en proposant, après la commercialisation de la nouvelle Fiesta en 2017, deux voitures : la Ka+, une citadine proposée à prix d’appel et une Fiesta, une citadine plus orientée haut de gamme. La nouvelle Ka+ est donc une citadine pratique, concurrente de la Dacia Sandero, qui répond plus à une demande de mobilité qu’à offrir un véritable plaisir de conduite.
 

Qualité de vie à bord

Sans fioritures, l'habitacle de la Ka+ n'est pas très gai.

En s’installant dans la nouvelle Ford Ka+, nous remarquons tout de suite un habitacle qui dégage une grande sensation d’espace. En fait, c’est même un constat : l’habitabilité de la Ka+ est énorme pour le segment. Mon coéquipier mesurant plus de 1,85 mètre le confirmera. Même lorsque le siège avant est réglé pour lui, il reste largement assez de place pour s’installer à l’arrière. Aucun souci non plus en ce qui concerne la garde au toit, aucun de nous deux ne sera gêné. Même en largeur, l’espace est suffisant et appréciable.

L’autre point positif concerne les multiples rangements et supports mis à disposition des occupants. Il y a largement de quoi ranger ses petites affaires et poser des gobelets. Pour le reste, l’enthousiasme est plus mitigé avec les éléments de la planche de bord en plastique dur, souvent sensibles aux rayures et dont les ajustements sont parfois perfectibles. Heureusement, lors de notre parcours, nous n’avons pas noté d’apparition de vibrations.

L'espace à l'arrière est très généreux pour une citadine.

Une fois confortablement installé au volant, nous avons constaté une ergonomie un peu en retrait par rapport à ce que l’on peut rencontrer sur les voitures modernes. En effet, à défaut de disposer d’un écran tactile, la Ka+ se voit affublée de nombreux boutons sur la console centrale et le volant. À noter que l’écran en positon centrale, d’une taille limite, proposé sur la version haut de gamme, est remplacé par le système MyFord Dock sur la version de base. Cet équipement très pratique sert de support pour smartphone, qui peut alors être utilisé pour la navigation GPS et rechargé via une prise USB. L’ouverture du coffre est beaucoup moins pratique car ce dernier ne possède pas de serrure ni de poignée. Il faut donc soit le déverrouiller via la clef, soit par le bouton situé à l’intérieur. Pas évident lorsqu’on arrive les bras chargés ! Avec 270 litres, le volume de chargement est dans la moyenne de la catégorie. Il peut en outre passer à 849 litres quand la banquette arrière (fractionnable 60/40) est rabattue.

La console centrale est chargée de boutons mais le système MyFord Dock permet d'utiliser son smartphone comme un GPS.

Au volant

La nouvelle Ka+ n’est proposée qu’avec un unique moteur essence 1,2 litre Ti-VCT décliné en deux puissances de 70 ou 85 ch. Dérivé du « vieux » bloc 1,25 litre de la Fiesta, ce moteur marque un peu le pas face aux motorisations modernes, et notamment celles à trois cylindres comme l’Ecoboost de Ford. Mais, trop coûteuse à fabriquer, elle n’a pas le droit de cité sous le capot de la Ka+. C’est dommage car la voiture, conduite avec la version la plus puissante, ne brille pas par ses performances. Pour les accélérations, il ne faudra pas hésiter à monter dans les tours si l’on veut s’insérer facilement dans le trafic. De même, pour effectuer un dépassement, il faudra bien anticiper.

S’il ne permet pas de folie, une fois sur route, le moteur est agréable et discret. Il est un peu plus à l’aise en ville où la demande de puissance est moindre. Si nous n’avons pas eu l’occasion de rouler avec la version de 70 ch, nous pensons que celle-ci doit être réservée à un usage exclusivement urbain. En effet, il est assez difficile d’imaginer son comportement sur autoroute, ou pire en montagne, lorsque la voiture sera chargée.

En version 85 ch, le bloc 1.2 n'est pas vraiment un foudre de guerre.

Le confort de la Ka+ est plutôt d’un bon niveau et les suspensions s’avèrent efficaces. Un peu sèches sur les petits défauts de revêtement, elles filtrent bien les irrégularités de la route. Et si on veut être tatillon, on peut dire que nous aurions apprécié un amortissement un peu plus ferme car la voiture a tendance à prendre un peu de roulis dans les virages. Mais rien de rédhibitoire et le confort est globalement satisfaisant.

La direction à assistance électronique, qui ne demande que 2,6 tours de butée à butée, est très directe et appréciable en ville et plus ferme sur route. Pour une citadine, nous avons regretté la taille des rétroviseurs qui s’avèrent trop petits. Nous avons ainsi été plusieurs fois gênés en ville lors des manœuvres et des changements de file.

Sécurité

La Ka+ reçoit de série un peu plus que le minimum légal des équipements de sécurité : six airbags, le système de surveillance de pression des pneus qui alerte le conducteur quand un pneu est significativement sous-gonflé, le contrôle de stabilité électronique, l’aide au démarrage en côte et le limiteur de vitesse. Pour offrir un maximum de protection, l’étude de la structure de la carrosserie a bénéficié de plus de 8 000 heures de simulation de crash assistée par ordinateur ainsi qu’un programme de crash test complet pour assurer la meilleure performance de la structure à l’impact et la protection des piétons. D’ailleurs, près de 50 % de la carrosserie de la Ka+ est composée d’aciers haute résistance, notamment les longerons avant et arrière, les montants de fenêtre, le pare-chocs avant et les renforts latéraux. Le constructeur espère ainsi obtenir un minimum de 3 étoiles au crash test Euro NCAP.

Les 3 versions de la Ford Ka : 1996, 2009 et 2016 (de gauche à droite).

La Ford Ka+ en résumé

Voiture pratique plus que voiture plaisir, la nouvelle Ford Ka+ répondra à toutes les exigences du quotidien. Mais il ne faudra pas chercher plus loin car son moteur manque de brio par rapport à ceux, plus modernes, de la concurrence. Sa finition sans fioritures est acceptable même si on aurait apprécié un intérieur un peu plus guilleret. Elle prend toutefois l’avantage sur les autres citadines au niveau de son habitabilité quasi exceptionnelle pour la catégorie et son prix très attractif qui débute à 9 990 €, tandis que la nouvelle Dacia Sandero est proposée à partir de 10 900 € par exemple.

Les +

  • Habitabilité
  • Facilité de conduite en ville
  • Prix

Les -

  • Moteur trop juste sur route
  • Ambiance tristounette
  • Taille des rétroviseurs
Yves Martin

Yves Martin

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