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ÉpilationLes dangers de la lumière pulsée

Demandée par le ministère de la Santé fin 2011, l’expertise des épilateurs à lumière pulsée vient enfin de rendre ses conclusions. Elles rejoignent celles de Que Choisir émises en 2012 : ces appareils ne sont pas sans risques. 

Jusqu’ici utilisées par des professionnels, les lampes à lumière pulsée destinées à l’épilation sont aujourd’hui en vente dans le commerce pour être utilisées chez soi.

Encore appelées « lampes flash » ou IPL (intense pulse light), ces épilateurs qui promettent de ralentir la repousse du poil de façon durable ne sont pas sans danger, met en garde la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC).

Dans un récent avis, la CSC souligne que les connaissances scientifiques ne sont pas encore suffisantes pour évaluer les effets à moyen et long terme sur la santé des rayonnements émis par ces appareils.

Mais déjà, l’étude de dix de ces appareils menée par le LNE (Laboratoire national de métrologie et d’essais) a mis en évidence des risques photobiologiques élevés pour l’œil et la peau. Qu’elle soit directe ou indirecte, une exposition de l’œil à la lumière pulsée peut entraîner une destruction irréversible de certaines cellules de la rétine.

Les essais ont aussi montré que les systèmes de sécurité équipant ces lampes flash n’offraient pas une garantie suffisante pour empêcher une fuite de rayonnement en direction des yeux. Seuls deux modèles sur les dix étudiés sont vendus avec une paire de lunettes de protection, dont l’une se révèle inadaptée. La CSC recommande donc aux fabricants de fournir systématiquement des lunettes de protection normalisées avec leurs appareils.

Les températures atteintes par les appareils peuvent aussi entraîner des risques de brûlure de la peau, notamment en cas d’émission de flashs de lumière localisés au même endroit. La CSC invite les utilisateurs à ne pas diriger les rayonnements vers toute manifestation cutanée, notamment les grains de beauté, les cicatrices, les tatouages, les lésions… Lors de nos propres tests en 2012 sur quelques épilateurs à lumière pulsée, nous arrivions aux mêmes conclusions.

La CSC estime donc qu’il appartient aux pouvoirs publics de définir quel type d’appareil les particuliers peuvent utiliser. Elle recommande aux fabricants d’indiquer clairement sur l’emballage du produit que son utilisation ne convient pas à tous les types de peau et qu’il existe des contre-indications médicales.

Enfin, s’agissant des prestations d’épilation dans les instituts de beauté, la CSC recommande aux pouvoirs publics de mettre fin à l’incohérence consistant à tolérer l’usage par des professionnels non titulaires du diplôme de médecine, d’appareils d’épilation à la lumière pulsée alors que cette pratique est à ce jour interdite par la loi.

Jean-Paul Geai

Jean-Paul Geai

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