Arnaud de Blauwe
Écoles de skiLa guerre des étoiles
Entre l'École du ski français (ESF) et ses concurrents de l'enseignement des sports de glisse au grand public, la situation est toujours aussi tendue. Et se règle devant les tribunaux.
La saison des sports d'hiver recommence, mais la guéguerre que se livrent les protagonistes de l'enseignement du ski ne s'est, elle, jamais arrêtée ! Dernier épisode en date, la décision rendue en septembre par le tribunal de grande instance de Grenoble (38). D'un côté, le Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF), qui chapeaute l'École du ski français (ESF), soit 85 % de l'enseignement sur les pistes. De l'autre, le Syndicat international des moniteurs de ski (SIMS), regroupement d'entités aux noms variés qui essaient de se faire une place au soleil dans les stations. Depuis des années, le second dénonce la concurrence déloyale et les avantages excessifs accordés au premier (lire notre enquête). « L'utilisation par les structures affiliées au SNMSF de la dénomination "École de ski français" et des couleurs du drapeau français dans la communication et la symbolique induit le consommateur en erreur, dénonce Philippe Camus, président du SIMS. Le public croit que les ESF sont des institutions publiques, ce qui n'est pas le cas. Elles doivent donc changer de nom ! » Appelé à trancher, la justice a débouté le SIMS de sa demande principale. Pour les ESF, tout peut donc continuer comme avant. Tout juste le tribunal leur a-t-il « interdit de faire usage du terme "officiel" pour qualifier les tests » qu'elles font passer (les fameuses étoiles) à leurs clients, car il s'agit « d'un acte de concurrence déloyale commis au préjudice du SIMS ». Ce dernier a fait appel de la décision. L'armistice n'est pas encore signé.