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DS3 et DS3 CabrioPremières impressions

La nouvelle DS3 bénéficie d’une modification de style et adopte l’identité visuelle de la marque. Le constructeur en profite pour remonter d'un cran le niveau d’équipement et proposer de nouvelles mécaniques mais ne corrige pas les défauts d'ergonomie déjà présents sur la citadine.

Un peu plus d’un an après que la marque DS ait vu le jour en se détachant de la maison mère Citroën, tous les modèles ont subi des restylages pour arborer la nouvelle identité de la marque. Après la nouvelle DS5 mi-2015 et les DS4 et DS4 Crossback fin 2015, c’est donc au tour des DS3 et DS3 Cabrio de faire peau neuve. C’est l’occasion pour ces citadines « branchées » de recevoir de nouveaux moteurs et une boîte de vitesses automatique améliorée.

Qualité de vie à bord

La finition intérieure est d'un excellent niveau.

De prime abord, les changements ne sautent pas aux yeux en montant à bord de la nouvelle DS3. On note surtout l’apparition de nouvelles selleries et décors intérieurs. Il faudra attendre d’avoir mis le contact pour découvrir l’aide au stationnement arrière avec caméra couleur ainsi qu’un nouveau système multimédia doté de la technologie Mirror Screen, qui permet d'accéder depuis l'écran au contenu de son smartphone, qu’il fonctionne sous iOS (iPhone) ou Android. La connectivité est également renforcée avec l’offre DS Connect Box qui offre, selon le niveau choisi, plusieurs fonctions : l’appel automatique d’urgence avec envoi de secours en cas de problème, le carnet d’entretien virtuel, l’information par e-mail en cas d’entrée ou de sortie d’une zone géographique et, en cas de vol, la transmission aux forces de l’ordre de la position de la voiture.

La caméra de recul et le nouveau système de navigation.

Dommage que le système de navigation n’ait pas bénéficié d’une aussi grande attention et demeure la bête noire de DS. Déjà jugé perfectible sur les nouvelles DS5 et DS4, celui de la DS3 nous a aussi joué des tours lors de notre prise en main. À certains moments, le signal du GPS a été perdu et le guidage s'est interrompu brusquement. C’est d’autant plus gênant que cela nous est arrivé à un moment critique, en arrivant sur une intersection complexe. Autre grief : des commandes au volant très mal placées, invisibles par le conducteur d’un coup d’œil, et qui demandent à être apprivoisées pour se sentir vraiment à l'aise.

Sur la version cabriolet, on regrette aussi que la capote ne puisse se refermer automatiquement jusqu’au bout, comme c'est le cas pour l'ouverture. Pire, pour clore complètement le toit il faudra maintenir le bouton enfoncé. Autre mesquinerie du constructeur : la vitre du passager ne possède pas de commande à impulsion. Heureusement, l'habitacle est toujours très bien fini et chaque élément de la planche de bord affiche un niveau de détail de haute qualité. De ce côté, DS n'a rien à envier à la concurrence comme celle de la Mini réputée, désormais à tort, mieux finie.

Au volant

Le moteur essence trois cylindres PureTech de 110 ch représente un excellent choix.

 

Prise en main avec deux moteurs à essence à trois cylindres, la DS3 nous a largement convaincus en termes d'agrément et de performance. Même la plus petite de ces deux motorisations s'est montrée vive et volontaire malgré ses 110 ch. Le moteur se révèle agréable quasiment en toute circonstance. Dommage que son système Stop & Start engendre des soubresauts désagréables (certainement la faute à la configuration trois cylindres), à l’arrêt comme au redémarrage.

Le moteur est associé à une boîte de vitesses automatique traditionnelle à convertisseur de couple (pas de double embrayage) améliorée et forme ainsi un duo quasi parfait. Le répondant du moteur est en effet complété par cette boîte performante et très agréable qui assure des passages de rapports rapides, sans à-coups et sans temps de réponse. Dommage que cette dernière ne puisse être montée sur l'autre motorisation conduite, l’inédit PureTech de 130 ch. Ce dernier est en effet associé à une boîte mécanique à 6 rapports précise et agréable à manipuler mais ne peut recevoir de version automatisée. Heureusement, les rapports s'engagent facilement, même en cas de mouvement rapide. Un avantage lorsqu'on circule sur des routes montagneuses, très exigeantes en matière de rétrogradage.

Avec 130 ch sous le capot, la DS3 affiche alors un comportement quasi sportif (pour les amateurs du genre, le constructeur propose une version époustouflante de 208 ch : la DS3 Performance). Revers de la médaille, une consommation largement au-dessus de celle annoncée par le constructeur. Avec plus de 9 l/100 km en moyenne affichés à l'ordinateur de bord, c'est quasiment le double des chiffres officiels ! Certes, nos conditions d’utilisation étaient très nettement éloignées de celles du protocole d'homologation NEDC actuellement en vigueur, mais il faudra prendre en compte ce coût plus important à l'usage.

Sur route, le comportement des DS3 et DS3 Cabrio ne souffre pas de grandes critiques. Les suspensions sont toutefois un peu sèches sur les petits défauts (raccordement de bitume, pavés…) et les passagers seront un peu secoués dans ces conditions. Heureusement, elles se rattrapent sur route et autoroute en procurant un très bon compromis entre confort et tenue de route. Les suspensions se révèlent assez fermes pour permettre de négocier des virages serrés en toute quiétude mais aussi relativement souples pour amortir les grandes bosses et apporter un bon confort. Au final, les passagers seront plutôt bien lotis et ne souffriront pas lors des longs voyages.

Sur routes sinueuses, nous avons par contre été un peu gênés par les larges montants de pare-brise qui handicapent la visibilité vers les côtés. Idem avec la version Cabrio dont la capote, une fois totalement ouverte, masque totalement la visibilité du rétroviseur intérieur. Enfin, des reflets dans le pare-brise s’avèrent parfois pénibles.

Parmi les points qui fâchent : les larges montants qui détériorent la visibilité et les reflets dans le pare-brise.

Sécurité

Outre les équipements de sécurité déjà montés dans l’ancienne mouture, la nouvelle DS3 reçoit désormais l’aide au démarrage en côte et le système de freinage automatique urbain. Baptisé Active City Brake, ce système permet, jusqu’à 30 km/h, d’éviter les accrochages ou d’en réduire l’impact. Deux systèmes qui s’avèrent pratiques au quotidien et qui permettront d’éviter certains dommages.

Les DS3 et DS3 Cabrio en résumé

À défaut d’être de véritables nouveautés, les nouvelles citadines chics du constructeur français peuvent aujourd’hui répondre à toutes les demandes grâce à l’apparition de nouveaux moteurs, boîte de vitesses et moyens de personnalisation avec désormais 78 combinaisons possibles. Attention toutefois à ne pas se laisser  piéger par ce dernier point. S’il est tentant de « créer » sa voiture, il ne sera alors pas forcément évident de la revendre.

Côté tarifs, la nouvelle DS3, hors versions Performance, débute à 15 950 € (82 ch) pour finir à 27 950 € pour une DS3 Cabrio THP 165 ch. Elle se situe alors en dessous d’une Mini comparable (29 900 € la Cooper SD Cabrio) ou d’une Audi A1 proposée à 28 320 € en version Sportback 1.4 TFSI 150 S-Line. Et, même si la DS3 n’est pas disponible en version à 5 portes, elle dispose d’un grand capital sympathie avec sa ligne originale, d’une finition très soignée et de mécaniques agréables. À noter enfin que la version Cabrio est la seule du segment à proposer 5 places, tout comme sa devancière commercialisée début 2013.

La DS3 Cabrio dans tous ses états.

Les +

  • Ligne agréable

  • Finition de haut niveau

  • Tenue de route

  • Mécaniques PureTech très agréables

Les -

  • Visibilité

  • Coffre (Cabrio)

  • Commandes mal placées

  • GPS

Yves Martin

Yves Martin

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