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Dosettes de lessive liquideAttention aux enfants !

Les dosettes de lessives liquides, c’est pratique, mais c’est aussi dangereux : elles se rompent facilement sous les doigts ou la salive des enfants en bas âge. Les centres antipoison et de toxicovigilance ont constaté ces dernières années une forte hausse des accidents.

Ce sont des petits berlingots roses, bleus ou verts, qui sentent bon, tiennent dans la main et ressemblent à de gros bonbons : les dosettes de lessive liquide ont tout pour attirer l’œil des enfants en bas âge. Le problème, c’est qu’elles ne résistent pas longtemps au traitement de choc que leur réservent en général les tout-petits. Leur enveloppe conçue pour se défaire dans l’eau, à l’intérieur du lave-linge, se rompt également très facilement au contact de la salive, voire sous la chaleur des doigts. Résultat : des accidents de plus en plus fréquents. Les centres antipoison et de toxicovigilance ont répertorié 7 562 expositions accidentelles entre 2005 et 2012. 104 cas ont été classés comme graves, en raison de complications respiratoires majeures ou de lésions oculaires. Les dosettes de lessive liquide causent deux fois plus d’accidents que les bidons classiques.

Il faut savoir que la lessive liquide, un véritable concentré d’agents tensioactifs, a des effets très nocifs : avalée, elle lèse les muqueuses et provoque des vomissements ; projetée dans les yeux, elle entraîne des conjonctivites et des atteintes de la cornée ; si elle passe dans les poumons, elle peut être à l’origine d’infections et de difficultés respiratoires. Enfin, elle brûle la peau.

La Direction générale de la santé a formulé mardi une série de recommandations en direction des familles. Bien sûr, il est d’abord impératif de stocker les dosettes hors de portée des enfants. Par ailleurs, si la membrane d’une capsule se déchire, il faut immédiatement rincer abondamment la peau ou les yeux touchés. En cas d’ingestion, la bouche doit être nettoyée avec un linge propre. L’idéal est d’éviter de faire boire pendant deux heures et de donner à manger une compote ou du pain pour tapisser la paroi digestive et absorber le produit qui aurait pu être avalé. Une fois ces premiers gestes réalisés, un coup de téléphone à un centre antipoison s’impose.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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