Anne-Sophie Stamane
DéremboursementPlusieurs médicaments déclassés
La purge se poursuit, et c’est tant mieux : pour cause de service médical rendu insuffisant, des médicaments utilisés jusque-là contre l’arthrose ne sont plus pris en charge. La décision est effective depuis le 1er mars.
Haro sur les médicaments anti-arthrosiques ! Depuis le 1er mars, toutes les spécialités à base de glucosamine utilisées jusqu’alors dans l’arthrose du genou sont déremboursées. Sont concernés Flexea, Dolenio, Structoflex, Voltaflex et Osaflexan. Motif de cette disgrâce, leur service médical rendu insuffisant. La commission chargée de le réévaluer a souligné une efficacité « modeste » sur la douleur et la mobilité, et a estimé que leur prescription ne faisait pas baisser la consommation d’anti-inflammatoires.
Ces médicaments entraînent automatiquement dans leur chute trois autres anti-arthrosiques : Art 50, Chondrosulf et Piascledine. La décision de les dérembourser avait été prise dès 2013. Mais elle avait été suspendue sur décision du juge, précisément parce que le cas des anti-arthrosiques à base de glucosamine, qui font partie de la même classe thérapeutique, n’avait pas été examiné en même temps.
Par ailleurs, trois médicaments relevant d’autres pathologies sont également déremboursés. Il s’agit du Protelos, indiqué dans l’ostéoporose, l’Omacor, complément du traitement de l’infarctus et du gel Ketum et de ses génériques.
Tous ces produits restent cependant sur le marché. Du fait de leur déremboursement, leur prix est désormais libre et risque fort d’augmenter.