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Covid-19Les kinés autorisés à participer au dépistage

Les kinésithérapeutes pourront prêter main forte aux laboratoires d’analyses médicales. Ils ont reçu l’autorisation de réaliser les prélèvements nécessaires au dépistage du Covid-19 par test virologique (ou PCR).

Des files d’attente interminables, un manque de produits réactifs ou de personnel… Le dépistage du Covid-19 sature les laboratoires d’analyses médicales. À tel point que certains se sont mis en grève. Afin de soulager la pression sur les professionnels, les kinésithérapeutes peuvent désormais apporter leur aide. Ils ont le droit de réaliser les prélèvements nasopharyngés en vue d’un test virologique (ou PCR), à condition que les laboratoires soient en manque de bras pour le faire.

Toujours pas besoin d’une ordonnance pour bénéficier d’une telle prise en charge, 100 % aux frais de l’assurance maladie. Les kinés ont également plus de mobilité que les laboratoires. Le décret les autorise à prélever en laboratoire, dans leur cabinet, chez le patient ou encore en club sportif. Cette nouvelle compétence s’assortit tout de même d’une exigence préalable : le professionnel doit être formé à l’exécution d’un prélèvement par un médecin ou un biologiste médical.

Dans un communiqué, le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes se réjouit de cette ouverture. « Il ne nous semblait pas concevable que les kinésithérapeutes soient écartés du dispositif de détection des nouveaux cas, alors qu’ils prennent en charge 2 millions de patients chaque jour », souligne sa présidente Pascale Mathieu. D’autres professions étaient déjà autorisées à réaliser ces prélèvements : les aides-soignants et infirmiers diplômés d’État, les étudiants en odontologie, pharmacie et maïeutique, ainsi que les pompiers et certains secouristes.

Tests salivaires : pas sans symptômes

Toujours dans l’idée d’élargir l’accès aux tests, la Haute Autorité de santé (HAS) a évalué l’intérêt des tests virologiques salivaires. S’ils ne remplacent pas ceux réalisés à partir de prélèvements nasopharyngés, ils peuvent avoir une utilité en complément, estime-t-elle. Dans l’idéal, leur prise en charge devrait être limitée aux patients présentant des symptômes, et chez qui le prélèvement nasal est compliqué. Pourquoi en restreindre autant l’accès ? Tout simplement parce que le test à partir d’un échantillon de salive est moins apte à détecter les personnes malades que celui de référence. Son efficacité est radicalement réduite si le patient est asymptomatique. Seuls 3 cas sur 4 sont alors détectés.

Audrey Vaugrente

Audrey Vaugrente

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