ACTUALITÉ

Citroën Berlingo (2018)Premières impressions

S’il conserve un air rustique, le Berlingo de troisième génération est confortable et presque aussi silencieux qu’une berline. Il dispose en outre d’un volume de chargement intéressant mais utilise des plastiques peu valorisants.

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit les Citroën Berlingo M PureTech 110 S&S BVM6 et Citroën Berlingo M BlueHDi 130 S&S BVM6 

Citroën se targue d’être un grand spécialiste des fourgonnettes. Il faut dire que son histoire est cousue de succès dans le domaine depuis les années 50 avec la première 2CV Fourgonnette. Cette troisième génération de Berlingo confirme l’attrait de la marque pour ce type de véhicule situé à la croisée des chemins entre la voiture particulière et l’utilitaire. Mais, qu’on ne s’y trompe pas, sous ses airs de mastodonte pataud, le Berlingo est bel et bien une voiture familiale capable d’avaler les kilomètres en toute quiétude.

Qualité de vie à bord

Bien qu'agréable à l'œil, la planche de bord est entièrement conçue de plastiques durs.

Comme on pouvait s’y attendre en voyant le gabarit de l’engin, l’accès à bord du Berlingo 2018 ne pose aucun souci et l’ouverture de la porte donne accès à un habitacle gigantesque. C’est certain, même les plus claustrophobes n’auront pas peur d’être à l’étroit et tous les passagers voyageront dans d’excellentes conditions. L’installation demande toutefois un léger effort car les sièges sont assez haut perchés et il faudra bien lever la jambe pour grimper à bord. Cette position très en hauteur est toutefois agréable car elle permet de bien dominer la circulation et de mieux appréhender la taille du véhicule lors des manœuvres, ce qui n’est pas plus mal vu la visibilité moyenne du Berlingo.

Le conducteur trouvera facilement ses marques grâce à une bonne ergonomie générale et des commandes bien placées. Les commandes au volant sont faciles à gérer mais celles situées sur le côté gauche (réglage de l’affichage tête haute, dispositif de maintien dans la file…) sont plus délicates car elles ne sont pas très visibles. Les autres commandes, du GPS et du système de chauffage/climatisation, sont facilement accessibles et pratiques. En raison du volume intérieur, la climatisation aura un peu de mal à faire baisser rapidement la température : il faudra être patient avant de pouvoir gagner les précieux degrés et profiter de la fraîcheur. On regrette également des sièges qui manquent un peu de maintien latéral. Ainsi, en virage, les occupants ont tendance à glisser, ce qui peut s’avérer pénible sur des routes très sinueuses, en montagne par exemple.

Multiples rangements et poste de conduite ergonomique caractérisent le nouveau Berlingo.

Pour les longs voyages, tout le monde appréciera les multiples rangements mis à disposition, de la boîte à gants réfrigérée aux trappes situées sous le plancher. Le constructeur annonce pas moins de 28 rangements à l’intérieur pour un volume total de 186 litres. De quoi tout placer à portée de main.

Le Berlingo se distingue aussi par son généreux volume de chargement sur le petit modèle (taille M) de 597 litres de capacité de chargement sous tablette qui passe à 983 litres jusqu'au pavillon. Et si on bascule les sièges arrière, le volume de chargement passe à un généreux 2 126 litres. La version longue (taille XL), qui mesure 35 cm de plus, propose des volumes de chargement de 850 à 2 693 litres.

Enfin, on ne peut que regretter l’utilisation exclusive de plastiques durs pour tous les éléments de l’intérieur. Si cela présente l’avantage de faciliter grandement l’entretien (le Berlingo existe aussi en version utilitaire Berlingo Van), nous émettons des réserves quant à la longévité de ce matériau. En effet, certains endroits semblent particulièrement sensibles aux rayures.

Le nouveau Berlingo est disponible en version courte (M) ou longue (XL).

Au volant

Le nouveau Berlingo ne sera, pour l’instant, proposé qu’avec un seul moteur à essence : le 3 cylindres PureTech de 110 ch uniquement couplé à une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports. Ce bloc s’est montré volontaire et assez plaisant à conduire si ce n’est lorsqu’on le pousse haut dans les tours. À l’approche de la zone rouge, le moteur émet en effet un bruit très désagréable. Pour le reste, nous n’avons pas de grief particulier et les 110 ch sont suffisants pour rouler sans problème avec plusieurs personnes à bord. Même chargé, le nouveau Berlingo reste vif. La commande de boîte de vitesses est agréable et précise et les rapports s’engagent docilement. Nous avons ensuite conduit un Berlingo diesel de 130 ch, soit la plus puissante des versions diesel proposées. Les autres affichent 75 et 110 ch. Sur le papier, le premier apparaît vraiment juste et ne devrait pas convenir lorsque la voiture est abondamment chargée. Nous verrons plus tard si nos tests en laboratoire confirment cette mauvaise impression. Pour revenir au bloc de 130 ch, nous avons apprécié sa vélocité et son agrément de conduite. Associé à la boîte de vitesses automatique à 8 rapports, ce moteur est en effet très agréable. Il s’est même montré plus silencieux que l’essence, notamment à haut régime ! Nous avons quand même constaté un désagrément assez étonnant : au moment de stopper le véhicule, le moteur émet parfois un soubresaut, donnant la désagréable impression qu'on va caler. Enfin, avec une moyenne indiquée par l’ordinateur de bord d’à peine 6 litres aux 100 km, ce moteur Diesel peut être considéré comme sobre. Il est ainsi particulièrement bien adapté aux familles amatrices de longs périples.

Sur la route, le Berlingo nous a agréablement surpris et l’adage qui dit de ne pas se fier aux apparences prend tout son sens. En effet, la ligne peu affinée laissait penser à un véhicule lourd et peu maniable. Il n’en est rien. Au contraire, le véhicule s’est avéré confortable et assez maniable. Ce ludospace, sorte d’hybride entre la berline et le monospace, cache une autre association unique au niveau de son châssis. En effet, il reçoit, pour la partie avant, la plateforme EMP2 (utilisée par exemple sur les Citroën C4 Picasso, Peugeot 308 ou SUV 3008) qui privilégie le confort alors qu’à l’arrière, il conserve l’architecture de l’ancienne mouture afin de proposer une grande capacité de chargement. Ainsi constitué, le Berlingo se montre confortable sur tous les types de route. Les suspensions offrent un bon compromis et filtrent bien les irrégularités de la route. Même sur routes sinueuses, le confort, en dehors du manque de maintien des sièges déjà reproché, est ainsi préservé. Dommage que les larges montants handicapent le champ de vision du conducteur, notamment lors des virages à gauche. En ville, bien que la direction soit assez précise et informative, le gabarit demande une certaine habitude. Les aides au stationnement (caméra en option selon les finitions) représentent alors une aide précieuse.

Le montant de pare-brise gauche gêne la vision du conducteur.

Sécurité

Le nouveau Berlingo ne fait pas l’impasse sur la sécurité et reçoit des équipements de dernière génération. Selon les versions, il peut recevoir jusqu’à 19 technologies de sécurité et d’aide à la conduite comme l’alerte active de franchissement involontaire de ligne, l’affichage tête haute en couleurs, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop (avec la boîte automatique EAT8), le frein de stationnement électrique, la caméra de recul avec top rear vision (vision panoramique), le Grip Control (dispositif de motricité renforcé pour un usage en tout-chemin) avec Hill Assist Descent (freinage automatique en descente), le contrôle de stabilité de l’attelage ou encore la reconnaissance étendue des panneaux de signalisation et de limitation de vitesse.

Parmi les aides à la conduite, le contrôle de stabilité de l’attelage.

Le Citroën Berlingo en résumé

Avec environ 400 € de plus que l’ancienne génération, le nouveau Berlingo, qui débute à 21 850 € (jusqu’à 30 550 €), s’avère intéressant en termes de tarifs car son niveau d’équipement et ses fonctionnalités sont en net progrès. Il est toutefois étrangement moins cher que son cousin le Peugeot Rifter issu de la même chaîne de fabrication, qui commence à partir de 23 150 €, mais plus cher que son autre cousin l’Opel Combo Life (à partir de 19 995 €) et qu’un Renault Kangoo (à partir de 20 350 €).

Les +

  • Fonctionnalité
  • Volume de chargement
  • Silence de fonctionnement
  • Modularité

Les -

  • Bruit du moteur à essence
  • Visibilité moyenne
  • Plastiques durs rayables
Yves Martin

Yves Martin

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter