Anne-Sophie Stamane
Cigarette électroniqueEmballages à revoir
Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) montre que l’étiquetage et l’emballage des flacons de liquides pour e-cigarettes sont trop souvent non conformes à la réglementation.
En analysant 74 échantillons de liquide pour cigarette électronique, sur 1 000 références contrôlées en 2017, la DGCCRF a trouvé que l’étiquetage et l’emballage étaient non conformes dans 45 % des cas. C’est considérable, mais le secteur est malgré tout en progrès, puisqu’en 2014, lors d’une enquête similaire, 90 % des 135 liquides prélevés et analysés s’avéraient non conformes ! Les anomalies constatées ont donné lieu à des avertissements, des mesures de police administrative et, plus rarement, à des procès-verbaux.
La majorité des manquements (49 %) concernaient l’étiquetage de danger. La présence de nicotine dans la plupart des liquides pour e-cigarettes impose en effet aux fabricants d’alerter sur les risques d’intoxication par ingestion ou par contact avec la peau. Il leur faut pour cela apposer un pictogramme, sans se tromper entre celui de prudence, réservé aux liquides les moins concentrés, et celui de danger, obligatoire au-dessus d’un certain seuil. Des erreurs de classement du liquide, toujours liées à la nicotine, ont également été relevées par la Répression des fraudes sur 21 % des produits. Enfin, les contrôles ont montré que dans 1 cas sur 5, la teneur en nicotine était différente de celle affichée, sans qu’on sache exactement de quelle ampleur était la différence.
Pour 2018, le contrôle des liquides pour e-cigarettes a été inclus dans une enquête plus vaste. Seulement 12 produits ont été prélevés par la DGCCRF, soit dix fois moins qu’en 2014 ! 10 ont été reconnus non conformes pour les mêmes motifs qu’en 2017. Que la DGCCRF baisse la garde au moment même où des alertes sur la qualité des liquides émergent aux États-Unis a de quoi surprendre…