Cartes bancaires prépayéesC’est la saison

« La Cadocarte ? La liberté de se faire plaisir ! » À l’approche des fêtes de fin d’année, le slogan accrocheur des Caisses d’épargne a toutes les chances de séduire ceux, nombreux en cette période, qui se creusent la tête pour trouver un cadeau suffisamment original et… qui fasse plaisir à son destinataire.

Le principe des cartes bancaires prépayées est en soi astucieux. Il permet aux clients (majeurs) des réseaux qui en proposent de pré-charger d’un certain montant une carte bancaire, que son bénéficiaire (il doit généralement être âgé d’au moins 12 ans, mais n’est pas obligé d’être client de la banque) pourra ensuite utiliser comme bon lui semble auprès des enseignes partenaires de l’opération. Présentées dans des « packagings » adaptés et accompagnées de messages adéquats, ces cartes ont toutes les chances de faire mouche. Quelques points de détail méritent cependant l’attention pour éviter que ce présent ne tourne à la mauvaise surprise pour son initiateur.

Son prix, tout d’abord. Si elles sont gratuites dans certains cas, il n’est pas rare que ces cartes cadeaux soient facturées (voir tableau ci-dessous). Voire, comme c’est le cas chez BNP Paribas par exemple, que leur coût varie en fonction de l’emballage cadeau associé (6 € pour une enveloppe standard, 10 € pour un « coffret de luxe »).

De nombreux frais annexes

Exemptes de frais d’utilisation, les cartes prépayées peuvent par ailleurs générer des frais annexes : consultation de solde par SMS (0,5 € pour la Cadocarte), frais de gestion pour carte inactive en cas de non-utilisation après la période de validité (ce jusqu’à épuisement du montant resté en compte s’il n’est pas réclamé), facturation forfaitaire des demandes de remboursement d’un solde demeuré créditeur (ou frais de relance comme au CIC ou au Crédit mutuel), etc. À noter que la carte de LCL, plus chère, est moins contraignante car, renouvelable par tacite reconduction, elle peut être utilisée jusqu’à épuisement du solde. À l’inverse, comme le précise la Banque postale, « notre Cadocarte est gratuite mais soumise au régime de la monnaie électronique et donc régie par la DME2 – Directive Monnaie électronique – selon laquelle le solde de la carte cadeau peut être remboursé au porteur, sans frais lorsque la demande est faite dans l’année qui suit son expiration. Mais si le remboursement est demandé pendant la durée de validité de la carte ou au-delà d’un an après son expiration, des frais forfaitaires d’un montant de 17,50 € TTC seront facturés et déduits par compensation du solde, au titre de la prestation de remboursement ».

D’autres services annexes peuvent également faire la différence, comme la gratuité de l’opposition en cas de perte ou de vol, ou la réédition offerte (ou pas) du code confidentiel. Mieux vaut également vérifier les plafonds de chargement. Ou encore le nombre d’enseignes qui acceptent la carte : plusieurs millions présentes dans le monde entier dans certains cas, quelques dizaines circonscrites aux frontières françaises dans d’autres !

Habillage de Noël pour la carte Futureo

Lancée il y a un an, la carte Mastercard Futureo vendue en ligne sur le site éponyme entend bien, elle aussi, profiter de la période des fêtes pour faire sa promotion avec son « coffret carte cadeau Futureo ». Un présent qu’il vaut mieux offrir – et accepter ! – en connaissance de cause. En effet, il ne s’agit pas, pour le potentiel acheteur, de faire cadeau d’une carte déjà pré-chargée d’un certain montant. Mais de payer une fois pour toutes la cotisation (45 €) de la carte Futureo qui permet ensuite au bénéficiaire du « coffret cadeau » d’accéder au système de cash-back que génère cette carte lorsqu’elle est utilisée dans certaines enseignes. Voire de réinvestir ces ristournes (moyennant 10 € par transfert !) dans le contrat d’assurance-vie associé à l’utilisation de la carte Futureo.