Morgan Bourven
Cafetière Dolce Gusto NeoPremières impressions
La cafetière à dosettes Dolce Gusto Neo, récemment commercialisée en France, se présente comme un tournant écologique pour Nescafé grâce à l’utilisation de nouvelles dosettes compostables. Nous l’avons prise en main avant notre test en laboratoire.
Accusées de générer des montagnes de déchets peu recyclés, les cafetières à capsules et dosettes tentent de se donner une image plus verte. Après la cafetière zéro déchet CoffeeB, et le lancement par Nespresso d’une gamme de capsules à base de papier compostable, c’est au tour de Dolce Gusto de proposer une alternative écolo. Même si l’idée de lancer une nouvelle machine utilisant des dosettes à usage unique nous semble antinomique avec la défense de l’environnement ou la réduction des déchets, nous l’avons prise en main.
Cette machine, baptisée Dolce Gusto Neo, est officiellement proposée à 169 € mais on peut la trouver à 129 € à l’occasion de son lancement. Comme les autres modèles Dolce Gusto, elle a pour principal avantage le fait de pouvoir préparer non seulement des cafés mais aussi des boissons lactées. Les paquets de dosettes coûtent 4,35 € pour 12 dosettes de café ou de chocolat (ou pour 8 dosettes permettant de préparer des carafes de café filtre, ou 6 cappuccinos).
Notre première impression est positive : le packaging du produit est soigné et on remarque la volonté de limiter l’utilisation d’encre. A contrario, on s’étonne du suremballage des dosettes, vendues dans une boîte en carton entourée d’un épais film en plastique.
Sortie de son carton, la cafetière étonne par son design clivant. Deux salariés de Que Choisir passant à proximité lui ont trouvé des ressemblances avec l’Alien du film de Ridley Scott… Autre choix qui ne nous a pas convaincus : le réservoir de 1,3 l qui se retire en glissant sur le côté. Non seulement il est peu pratique, mais il nécessite de prévoir un espace libre sur le côté de la cafetière, qui est déjà très imposante.
L’utilisation de la machine est très simple : l’unique bouton permet de lancer la préparation. La cafetière détecte automatiquement le type de capsule utilisé grâce à un lecteur optique situé dans la zone où elle s’insère. Cette fonctionnalité, qui rappelle celle des cafetières Tassimo, lui permet d’ajuster la pression de la machine et la quantité d’eau délivrée, qui varient en fonction des recettes. Pour modifier ces paramètres, l’utilisateur peut utiliser une application mobile.
Contrairement aux précédents modèles de Dolce Gusto, la Neo expulse la capsule usagée dans un bac après la préparation du café.
Plus silencieuse mais plus lente
Si les choix de design laissent circonspect, l’aspect innovant de l’appareil plaît. Mais qu’en est-il du plus important, la préparation du café ? On remarque d’abord que la machine est plus lente que la moyenne, puisqu’avant d’amorcer sa pompe, la Neo a besoin de plusieurs secondes pour analyser le code situé sur la capsule. Problème plus gênant : les expressos préparés étaient loin d’être à la température optimale de 67-70 °C dans la tasse. La température était un peu plus élevée pour les lungos mais là encore, sans atteindre la chaleur optimale. La température du café est réglable sur l’application mobile, mais il est fort dommage que les 70 °C ne soient pas atteints en sortie d’usine.
Un bon point néanmoins : la machine est plus silencieuse que la moyenne.
Les résultats de notre test en laboratoire, qui seront publiés en fin d’année, viendront confirmer ou nuancer nos premières impressions, plutôt mitigées.