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AutoroutesTraditionnelle hausse du péage

Une augmentation moyenne de 0,8 % des tarifs des péages : le ministère des Transports ne cache pas sa satisfaction. C’est l’une des plus faibles hausses de ces dix dernières années. Il était temps que cela arrive. Jusque-là, les automobilistes étaient plutôt habitués à des augmentations salées !

À partir d’aujourd’hui, les tarifs des péages autoroutiers augmentent en moyenne de 0,80 %. Sur le réseau payant concédé à trois gros groupes (Vinci, Eiffage et Abertis), ces hausses seront comprises entre 0,35 % et 1,23 %.

Même si les automobilistes vont payer davantage pour emprunter les autoroutes à péage, ils pousseront sans doute un petit « ouf » de soulagement : la hausse reste contenue. Le ministère des Transports s’en est d’ailleurs félicité dans un communiqué en qualifiant l’augmentation négociée avec les sociétés d’autoroutes de « modérée ».

Au cours de ces dernières années, les usagers avaient été soumis à des revalorisations tarifaires plutôt salées (2,5 % en 2012, 2,24 % en 2011), au-dessus de l’inflation enregistrée sur les mêmes périodes. Une politique qui a fini par susciter de nombreuses critiques.

Dans un rapport rendu en juillet 2013, la Cour des comptes dénonçait ainsi les fortes hausses constatées depuis la privatisation du secteur au milieu des années 2000.

Pour sa part, l’Autorité de la concurrence s’intéresse au sujet depuis sa saisine, en décembre dernier, par les députés. Elle doit notamment examiner « les mécanismes d’examen des justifications des hausses de tarifs revendiquées par les sociétés concessionnaires d’autoroutes au regard de leurs coûts ».

Les tarifs des dépannages et remorquages sur autoroutes, encadrés et forfaitaires, ne bougent pas en ce début d’année. Ils sont traditionnellement révisés au seuil de l’été.

Bouchons, travaux : le péage est dû !

Michel P., un habitant de Clamart (92), a l’habitude de circuler sur les autoroutes. Et, comme il en fait part à Que Choisir, les nombreux travaux qu’il croise et qui l’obligent à ralentir finissent par l’irriter. Mais ce qui l’agace par-dessus tout, c’est qu’il doit malgré tout payer le prix « normal » au péage. « Dans de telles circonstances, écrit-il, les prestations offertes aux usagers sont dégradées mais sans qu’un rabais soit accordé. C’est inadmissible ! Qui accepterait de payer un produit à plein tarif alors qu’il ne répond pas à son plein usage ? » La jurisprudence est toutefois claire : même en cas de perturbation (bouchons, travaux…), l’automobiliste doit s’acquitter du montant du péage, sans réduction !

Et si d’aventure, il perd son ticket, il devra même payer le tarif correspondant au trajet le plus long sur le réseau. Au cas où il le retrouverait par la suite, il pourra néanmoins espérer être remboursé du trop-payé en le renvoyant, accompagné d’une lettre d’explication, au service clientèle de la société d’autoroute.

 Autre situation possible, une erreur de classe. En consultant après coup le reçu délivré au péage en échange de son paiement, l’automobiliste se rend compte que, par exemple, c’est le tarif applicable à un camping-car qui lui a été appliqué (classe 2 au lieu de classe 1). Le remboursement de la somme indûment payée est là encore possible après envoi d’une copie du reçu et de la carte grise du véhicule au service clientèle.

Arnaud de Blauwe

Arnaud de Blauwe

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