Yves Martin
Autolib’Premiers ajustements
Grille tarifaire modifiée, nouvelles offres d’abonnement, plus de voitures et de stations : le dispositif de voitures électriques en libre-service cherche encore la bonne formule.
Toujours pas de bilan précis du service d’auto-partage en libre-service Autolib’ qui utilise la voiture électrique du groupe Bolloré, la Bluecar. Selon le président, Vincent Bolloré, « il faut attendre le premier anniversaire pour disposer d’un recul suffisant ». Pourtant, faut-il y voir un constat quelconque, après seulement six mois d’existence, la grille tarifaire sera revue et corrigée pour devenir plus simple et plus complète à partir du 15 mai.
Tout d’abord, un nouvel abonnement mensuel, facturé 30 €, fait son apparition ainsi qu’un forfait « multicartes » à 30 € qui permettra à 4 abonnés de disposer de 16 h de conduite pour 165 €. De même, un forfait « entreprise » devrait être proposé. Ensuite, le tarif de la demi-heure, jusqu’alors différent pour la première, la deuxième et les suivantes (donc trois prix à intégrer pour l’utilisateur), sera désormais unique et établi uniquement en fonction du type d’abonnement. Ainsi, la demi-heure d’utilisation devrait être facturée 5 € avec l’abonnement annuel, 6 € pour le mensuel et 7 € pour les hebdomadaires et quotidiens. Mais, s’ils sont plus simples, les nouveaux prix vont se traduire par une – très légère – augmentation de la facture pour ceux qui roulent moins d’une heure avec une Bluecar. Ainsi, les 50 minutes d’utilisation qui reviennent aujourd’hui à 11 € (avec une formule hebdomadaire ou quotidienne et hors coût de l’abonnement) coûteront désormais 11,60 €. Soit une augmentation de 5,45 %. Dernière nouveauté pour mi-mai : l’activation du paiement en ligne.
Si M. Bolloré n’a donc pas souhaité faire de bilan, il a tout de même reconnu les « couacs » du début avec le changement de conception des pare-chocs, des rétroviseurs et de la trappe de la prise de courant jugés trop fragiles et sujets à de nombreux dommages. La faute, selon lui, à une mauvaise utilisation de la voiture plutôt qu’à des actes de vandalisme. De notre côté, lors de notre prise en main en vidéo de décembre 2011, nous regrettions le manque de voitures et de stations de recharge, donc la difficulté de profiter pleinement du service. Un inconvénient qui, il faut le reconnaître, s’estompe petit à petit avec l’augmentation du parc roulant : il est aujourd’hui de 1 500 Bluecar, contre 250 à l’origine. De même, le nombre croissant de stations, 600 aujourd’hui (250 en décembre 2011), est appréciable. En effet, comme pour 90 % des utilisations, la voiture est garée à un endroit différent de son point de départ, l’augmentation des stations de recharge facilite donc les déplacements.