Elsa Casalegno
Aspirateurs robotsQue valent les aspirateurs laveurs ?
La corvée du passage de la serpillère ne sera-t-elle bientôt qu’un lointain souvenir, à l’instar de l’aspirateur, grâce aux robots laveurs ? C’est du moins la promesse des fabricants de la nouvelle génération d’aspirateurs robots laveurs. Dans les faits, l’efficacité du nettoyage laisse encore à désirer.
Les références d’aspirateurs robots qui proposent également un système de lavage des sols carrelés arrivent en force. Les marques historiques iRobot, Eziclean, Rowenta ou Samsung sont désormais bousculées par de nouveaux acteurs chinois comme Ecovacs, Roborock ou Dreame.
Mais cette abondance de l’offre ne signifie pas des performances au rendez-vous : pour une majorité de modèles, la fonction lavage est aussi médiocre que la fonction aspiration, comme le montre notre test portant sur une quarantaine d’aspirateurs robots laveurs. En effet, depuis fin 2023, Que Choisir teste la fonctionnalité de lavage sur sols durs ‒ plus précisément carrelages, l’utilisation sur des sols en bois, en particulier massifs, étant à proscrire ‒ à l’aide de deux types de salissures : une tache à base d’argile (pour reproduire des salissures causées par des semelles boueuses), et une autre de chocolat séché. La première est généralement plus facile à enlever que la seconde, mais tous les robots laveurs ne passent pas avec succès ce premier essai.
Avant d’investir, vérifiez quel type d’appareil est le plus adapté à vos besoins en consultant également notre guide d’achat. Car côté prix, c’est le grand écart : dans notre test, la fourchette va de 90 € à 1 399 € ! Et mieux vaut ne pas se ruer sur les modèles dernier cri dès leur sortie, car les tarifs chutent drastiquement au bout de quelques mois.
Comment lavent-ils le carrelage ?
Les modèles les plus simples – et les moins coûteux ‒ se contentent de traîner une lingette lavable sur le sol. Cette serpillère est humidifiée, soit manuellement en la passant sous l’eau avant de la fixer sous le robot, soit via un réservoir additionnel fixé à même le robot (à côté ou en remplacement du réservoir à poussière).
D’autres sont plus sophistiqués, avec des systèmes de brosses rotatives ou vibrantes. Cette action mécanique est censée améliorer l’efficacité du lavage, mais nos tests montrent que ce n’est pas toujours le cas.
Sur les robots laveurs haut de gamme, des stations, en plus de recharger la batterie du robot, vidangent le réservoir à poussière et assurent le remplissage et la vidange des réservoirs d’eau propre et d’eau usée du robot. Quelques références proposent également un réservoir à détergent, quand d’autres sèchent même les lingettes ! On est loin du Trilobite d’Electrolux, le premier aspirateur robot commercialisé sur le marché français en 2001.
Mais les stations sont aussi plus encombrantes, plus lourdes et plus chères, puisqu’elles doivent intégrer de plus grands réservoirs qu’il conviendra d’alimenter et de vidanger régulièrement.
Les autres systèmes de lavage des sols durs
Si vous éprouvez une aversion insurmontable au balai-brosse et à la serpillère, mais que le robot ne correspond pas à vos besoins, vous pouvez opter pour d’autres solutions.
L’aspirateur balai laveur : une brosse spécifique pour le lavage se fixe à la place de la brosse aspirante. L’offre se développe timidement, et les modèles affichent des performances très variables.
→ Les résultats de notre test d’aspirateurs balais
Le nettoyeur vapeur (traîneau, balai ou à main) : il envoie un jet de vapeur, sans ajout de détergent ; c’est l’eau chaude qui fait partir les taches. Il est utilisable sur la plupart des surfaces, y compris certains tissus, mais est particulièrement adapté pour les sols durs.
→ Notre guide d’achat des nettoyeurs vapeur
Le nettoyeur de sol : cet appareil monotâche permet de nettoyer les sols, en particulier les carrelages ou le lino. Il est généralement doté d’un système de rouleaux entraînés par un moteur, et utilise le plus souvent un détergent.
Laurent Baubeste
Rédacteur technique