Marie Bourdellès
Arnaques en ligneLa plateforme 17Cyber pour aider les victimes
Le ministère de l’Intérieur, accompagné de la police et de la gendarmerie nationales, a lancé le service en ligne 17Cyber. Orchestré par la plateforme gouvernementale Cybermalveillance, il établit un diagnostic lorsqu’un utilisateur a été victime d’une attaque numérique.
Dans un contexte de cyberattaques en constante augmentation année après année, le ministère de l’Intérieur a récemment lancé le service en ligne 17Cyber, en collaboration avec la police nationale, la gendarmerie nationale et la plateforme Cybermalveillance. Cette dernière, née en 2017 et venant en aide aux personnes ayant subi un acte de malveillance sur le web, héberge et orchestre le nouveau service. Certains sites Internet partenaires (mutuelles, marketplaces…) proposeront ou ont déjà intégré un module d’accès à la plateforme sur leur page d’accueil.
Il s’agit d’un prolongement numérique du numéro 17 (police secours), dédié aux victimes de cyberdélinquance. Présenté par Cybermalveillance comme « un guichet unique de la cybersécurité », voué à devenir un réflexe pour la population, il oriente les utilisateurs vers les démarches à entreprendre, les plateformes éventuelles vers lesquelles se tourner (Pharos, Thésée…) et les interlocuteurs à contacter.
Diagnostic en ligne
La plateforme, disponible en permanence, délivre un diagnostic grâce à un questionnaire. L’internaute doit tout d’abord préciser son statut (particulier, entreprise, administration…), identifier le problème (SMS reçu, téléphone mobile, site Internet…) puis les caractéristiques de l'acte de malveillance (suspicion de la présence d’un virus, piratage de compte, contenu du message malveillant…). Une fois ces réponses validées, 17Cyber émet son diagnostic, tel le hameçonnage, un virus, etc. Il dispense ensuite des conseils. La page de résultat décline en effet diverses actions visant à trouver une solution technique mais aussi à se défendre à la suite de cette attaque (déposer plainte, changer de mot de passe, signaler les messages suspects au 33700, faire appel à un prestataire…).
Tchat avec la police ou la gendarmerie
La grande nouveauté : pour onze menaces, jugées particulièrement préoccupantes, l’internaute a la possibilité de tchater avec un gendarme ou un policier « pour disposer des conseils de première urgence et engager les démarches de judiciarisation », comme le souligne le site Cybermalveillance. Deux plateformes existent pour l’instant, l’une de policiers à Bordeaux, et l’autre de gendarmes, à Rennes. Ils sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Il s’agit d’agents spécialisés, qui ne font que ça. Lors d’une mise en relation, ils voient s’afficher les informations sur la menace de l’internaute, afin d’être les plus efficaces possible. 220 tchats ont été enregistrés depuis le lancement de cet outil, le 17 décembre », détaille Jérôme Notin, directeur général de Cybermalveillance.