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Appareils de ventilation respiratoireUne seconde marque concernée par des dysfonctionnements

Après Philips, le fabricant Dräger est lui aussi concerné par des problèmes liés à la mousse insonorisante utilisée sur certains appareils de ventilation respiratoire. Leur utilisation, uniquement en milieu hospitalier, est soumise à des contraintes en attendant la réparation.

Depuis le début de l’affaire, en juin 2021, la question persistait dans l’esprit des usagers : Philips est-il le seul fabricant concerné par les défauts de la mousse insonorisante présente dans les appareils de ventilation respiratoire ? En juin 2023, une seconde entreprise a signalé un dysfonctionnement similaire, mais sur un nombre très inférieur de machines. 150 ventilateurs Carina, produits par l’allemand Dräger, doivent être réparés d’ici la fin de l’année. Ils ne sont présents qu’en milieu hospitalier.

Les analyses réalisées par le fabricant ont identifié, dans le gaz destiné à être respiré, la présence d’une molécule au-delà des seuils autorisés. Il s’agit du 1,3-dichloro-2-propanol, une substance pouvant avoir une toxicité aiguë (maux de tête, vertiges, irritations, nausées, etc.) et soupçonnée de provoquer des cancers. Dräger précise toutefois, dans un courrier destiné aux établissements de santé : « Aucun effet cancérigène n’a été mis en évidence à présent dans les études sur l’homme. »

Les appareils en question peuvent être utilisés chez l’enfant et l’adulte. En attendant les réparations, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a demandé au fabricant qu’ils soient retirés des services où de jeunes patients peuvent être accueillis. Finalement, Dräger a envoyé début septembre aux établissements une étiquette mentionnant « ne pas utiliser en pédiatrie ». Pour les patients adultes, les machines peuvent être utilisées, mais dans des conditions contraignantes (débit d’air supérieur à 3,6 litres par minute, utilisation d’un circuit de ventilation Dräger avec valve de fuite) qui assurent que la molécule restera en-dessous des seuils autorisés.

Aux États-Unis, un premier accord trouvé

Plusieurs actions en justice ont été lancées par des patients à l’encontre de Philips à travers le monde. Le fabricant avait ainsi provisionné 575 millions d’euros. Aux États-Unis, un accord financier a été conclu, afin de compenser les surcoûts liés au dysfonctionnement des appareils. En effet, les patients américains doivent acheter les machines, contrairement à la France où elles sont louées par des prestataires. Cet accord doit encore être approuvé par la justice, et ne concerne que les réclamations pour pertes économiques.

Audrey Vaugrente

Audrey Vaugrente

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