Élisabeth Chesnais
Extinction
Les ampoules à incandescence de 40 watts sont retirées de la vente aujourd’hui. C’est une décision qui va contrarier les nostalgiques mais qui est très efficace en matière d’économies d’énergie. Sur quoi se reporter ?
Les inconditionnels des ampoules à incandescence vont à nouveau pester : c’est en effet aujourd’hui, 1er septembre 2011, que les 40 watts disparaissent officiellement des rayons. Leur chemin de croix a débuté dès 2009 avec le retrait des 100 puis des 75 watts ; il s’est poursuivi en 2010 avec celui des 60 watts et prendra bientôt fin puisque dans 4 mois, le 1er janvier 2012, ce sera le tour des 25 watts.
Faut-il s’en plaindre ? Évidemment non, les ampoules à incandescence c’est 5 % de lumière et 95 % de chaleur, autrement dit une consommation d’électricité démentielle pour l’éclairage fourni. Les supprimer au nom de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie est donc parfaitement fondé. Les ampoules basse consommation consomment 5 fois moins d’électricité à éclairage équivalent. Certes elles coûtent plus cher à l’achat, mais moins à l’usage. Une incandescence dure 1 000 heures, une fluo compacte 6 000 voire 8 000 heures.
Si l’intérêt économique est évident, il reste les questions et les rumeurs.
Leur format
Il était encombrant avec la première génération, aujourd’hui on trouve de tout et des formes identiques à celles des ampoules à incandescence.
La lumière froide
C’était vrai des premiers modèles, c’est devenu rare. La mention figure désormais sur les emballages, il est facile d’opter pour une lumière chaude.
Le mercure
Les ampoules en contiennent en faible quantité, c’est pourquoi il faut les rapporter impérativement en magasin quand elles sont hors d’usage pour qu’elles soient recyclées, au lieu de les jeter à la poubelle.
Les champs électromagnétiques
Beaucoup de polémiques, mais des études plutôt rassurantes. Il y a des risques à 2 cm de l’ampoule, pas à 30 cm.
En réalité, les problèmes que posent les ampoules basse consommation sont autres. Il y a des modèles qui ne tiennent pas leurs promesses. Le temps d’allumage nécessite parfois de longues secondes, ce qui peut se révéler exaspérant. La durée de vie est quelquefois trop brève, comme le prouvent les tests de Que Choisir. Acheter les ampoules les mieux notées est donc préférable.
Mais il reste les variateurs et le froid : les fluo compactes n’aiment pas. Pour ces usages, on peut heureusement se reporter sur les halogènes nouvelle génération, qui supportent les basses températures et conviennent aux variateurs. Un peu moins énergivores que les ampoules à incandescence, elles consomment néanmoins 4 fois plus que les basse consommation. À utiliser avec modération !