OGMLa France doit exiger une liste complète des OGM utilisés
Une décision du tribunal correctionnel de Carcassonne a condamné, mercredi 13 décembre 2006, deux dirigeants de la société Asgrow France, filiale du groupe américain Monsanto, poursuivis pour avoir commercialisé entre 1999 et 2000 des semences de soja en provenance des Etats-Unis et contenant des traces d'OGM.
Les prévenus ont également été condamnés pour « tromperie et publicité mensongère » pour avoir affirmé que les semences étaient d'une « pureté génétique garantie ».
Alors que les défendeurs n'ont eu de cesse de répéter que cette présence d'OGM était tout à fait « fortuite », « minime » et même « inévitable », le jugement vient confirmer qu'en l'état actuel de la législation, et en l'absence d'autorisation, aucune trace d'OGM n'est tolérée dans les semences importées.
Si cette décision est bien conforme à la règlementation en la matière, elle ne doit pas masquer le fait que l'Union Européenne est mal armée pour contrôler la présence d'OGM dans les denrées importées.
L'UFC-Que Choisir tient à rappeler qu'elle exige le maintien d'une filière alimentaire sans OGM pour les consommateurs.
L'UFC-Que Choisir considère aujourd'hui que les consommateurs ne sont pas à l'abri de contaminations fortuites ou frauduleuses par les semences et demande donc que les pouvoirs publics :
- multiplient les contrôles aux frontières et sur le territoire,
- aient enfin les moyens d'exercer ces contrôles en disposant de la liste de tous les OGM autorisés ou en développement au niveau mondial.