Mobilité bancaireL'UFC-Que Choisir quitte le CIC et dénonce des « coûts de sortie » exorbitants !
En janvier 2006, l'UFC-Que Choisir a demandé au président du CIC de revenir sur sa décision de facturer les opérations semi et non automatisées, notamment les chèques, facturation économiquement injustifiée et socialement inacceptable.
Face au silence du CIC, l'UFC-Que Choisir a décidé de quitter l'établissement dont elle est cliente et appelle les clients à en faire de même.
Cependant, l'UFC-Que Choisir connaît les difficultés auxquelles les consommateurs vont être confrontés : quitter sa banque demeure un parcours du combattant, long, complexe et donc excessivement coûteux ! De fait, trop peu de consommateurs décident de changer de banque. Ainsi, le taux d'attrition (le taux de changement de banque) dans ce secteur est très faible, inférieur à 4%.
Plus précisément, cette absence de mobilité est liée :
1) à l'insuffisance de l'information qui empêche le consommateur d'évaluer sa consommation individuelle et son prix,
2) à l'impossibilité de comparer les différentes offres,
3) à des coûts contractuels trop élevés (liés aux prix pratiqués pour le transfert des comptes, PEL, PEA... et au non remboursement des cotisations des contrats annexes, carte bancaire, forfait.. ),
4) à une absence de véritable service pour aider le consommateur à transférer ses opérations d'un compte à l'autre.
Au final, toutes ces difficultés représentent des coûts de sortie tels, que le gain économique lié au changement d'établissement est nul.
L'UFC-Que Choisir a estimé le coût global de la mobilité à 300 euros. Le modèle Oz Shy montre que l'impossibilité de changer de banque occasionne un surcoût pour le consommateur pouvant atteindre au maximum 1 400 euros dans la durée.
L'UFC-Que Choisir demande au Ministre de l'Economie de se saisir de ce dossier dans la perspective de mettre en oeuvre :
1) une facture des sommes prélevées par les banques, mesure préconisée aussi par le rapport Nasse ,
2) une harmonisation du contenu des plaquettes tarifaires,
3) une orientation vers les coûts du prix des transferts des comptes (PEL, PEA...) et le remboursement au prorata temporis de la cotisation des services liés au compte (carte bancaire, forfait etc...),
4) un service payant régulé facilitant la gestion administrative du transfert.