HonorairesLes professionnels de santé n'ont pas à abuser de leurs positions avec les usagers
Demain mercredi 22 février le Conseil national des exploitants thermaux (CNETH) rencontre la Cnamts. Au menu des négociations la taxe de 10 euros par curiste que prélève illégalement le CNETH et qui lui rapporte annuellement 5,5 millions d'euros. Sur le terrain, depuis plusieurs mois, les usagers doivent acquitter cette taxe illégale pour bénéficier de leur cure.
L'illégalité en a été reconnue par Xavier Bertrand, alors secrétaire d'Etat à la réforme de l'assurance maladie, Philippe Douste-Blazy, alors Ministre de la santé, et par la DGCCRF . Quant à la Cnamts qui rémunère les établissements thermaux, elle se déclare dans l'incapacité de faire respecter la convention dont elle est signataire : elle conseille tout bonnement aux usagers de s'adresser à la DGCCRF !
Par cette pratique à la hussarde, l'objectif du CNETH est d'obtenir demain une réévaluation du prix des cures.
Pour l'UFC-Que Choisir, le procédé est inacceptable et ne doit en aucun cas faire école.
Pourtant, à l'occasion de la négociation de la convention médicale, malmenée par l'échéance des élections syndicales chez les médecins, certains généralistes menacent déjà en violation de la convention, d'exiger des usagers 1 euro supplémentaire par consultation.
Alors que les usagers ont massivement accepté les nouvelles contraintes du parcours de soins pour contribuer au sauvetage de l'assurance maladie, les professionnels s'affranchissent des conventions qu'ils signent. Hors parcours de soins, les usagers sont moins bien remboursés : hors convention, les professionnels n'ont pas à être rémunérés, ni par l'assurance maladie, ni par les usagers !
L'UFC-Que Choisir interpelle le Ministre de la santé pour qu'il contraigne la Cnamts à jouer son rôle de gendarme des conventions avec les professionnels de santé et appelle les caisses primaires d'assurance maladie à sanctionner les professionnels qui ne les respectent pas.