Volants moteurs HDiLe Lion se casse une dent
Trouvant Peugeot peu généreux pour l'indemnisation des volants moteurs défaillants de ses véhicules HDi, une automobiliste porte l'affaire en justice. Et gagne.
De nombreuses Peugeot HDi, dont une majorité de 307, souffrent d'un défaut de conception de leurs volants moteurs. Une réparation coûteuse que le constructeur prend en charge sous conditions et plutôt chichement. Confrontée à cette avarie et trouvant l'indemnisation très insuffisante, Fabienne A., une habitante de l'Essonne, décide de croiser le fer avec la marque au lion. Sur les conseils de l'UFC-Que Choisir du Val-d'Yerres, elle prend contact avec le syndicat des experts indépendants (SEI). Les conclusions de l'expertise - à laquelle Peugeot, convié, n'a pas souhaité participer - ne laissent pas de doutes, aussi porte-t-elle l'affaire en justice. Dans son jugement, rendu le 20 janvier dernier, le tribunal d'instance de Paris est clair : « Dans la mesure où l'expert indique que cette pièce n'est pas une pièce d'usure et que le véhicule de Fabienne A. n'a parcouru que 85 730 km, il y a lieu de considérer que Peugeot n'a pas rempli son obligation de délivrance d'un véhicule muni de pièces techniques fiables, que le défaut de cette pièce a entraîné la panne du véhicule, le rendant, selon les conclusions de l'expert, dangereux à la circulation et qu'il est donc justifié de condamner Peugeot à prendre en charge les frais de réparation. » Le constructeur a été condamné à payer 750 euros de frais de réparation, augmentés de 541,50 euros de frais d'encombrement facturés par le garage, ainsi que 350 euros de frais d'expertise, soit un total de 1 641,50 euros (+ 1 200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile).