
Vélib s’emmêle les pédales
Affirmant que l’utilisateur avait mal raccroché son vélo, Vélib avance que la bicyclette a été volée et lui retient le montant de la caution. Avant de faire un rétropédalage.
En visite à Paris, trois personnes d’une même famille de l’Allier goûtent aux joies du Vélib, système de vélos en libre-service dans la capitale. La balade terminée, ils raccrochent les trois bicyclettes aux bornes de la même station en suivant scrupuleusement les directives. Jusqu’à ce que l’un des utilisateurs découvre quelques jours plus tard son compte bancaire débité du montant de la caution pour vélo non rendu. Il téléphone à Vélib pour expliquer qu’il a pourtant bien suivi la procédure, mais la société ne veut rien savoir. Il consulte l’UFC-Que Choisir de Moulins qui lui conseille de détailler les faits par écrit. Mais les réponses de Vélib ne varient guère : une lettre type comme quoi la borne aurait signalé le vélo mal raccroché, lequel aurait ensuite été volé, voire (par téléphone) retrouvé une dizaine de jours plus tard. Guère satisfaite d’une telle réponse, l’association locale contacte directement le médiateur de Vélib, avec copie à la mairie de Paris. Elle demande comment Vélib peut justifier d’un mauvais raccrochage du vélo, d’autant qu’il se trompe sur l’heure de restitution d’un des deux autres vélos. Les deux personnes qui l’accompagnent en attestent. Elle s’interroge aussi sur la légitimité d’une procédure dans laquelle Vélib, à la fois juge et partie, se fait justice lui-même sans apporter de preuve et sans écouter ni même prévenir la partie adverse. Enfin, elle réclame à Vélib la copie de la déclaration de vol du vélo à l’assurance. Le médiateur répond qu’il va étudier minutieusement le dossier. Un mois et demi après, il propose de recréditer la totalité de la somme contestée.
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