Arnaud de Blauwe
Usurpation d’identitéCrédits frauduleux à rembourser
En octobre 2020, madame R. remarque deux débits de 92 € et de 132 € sur son compte, respectivement au profit des banques C. et S. (1). Or, elle n’a contracté aucun prêt. Elle découvre que deux crédits ont été ouverts à son nom, l’un de 1 500 €, l’autre de 2 700 €. Sa carte d’identité et son relevé d’identité bancaire ont été utilisés, probablement à la suite du piratage de son ordinateur. Madame R. fait opposition et porte plainte. Son agence bancaire accepte de recréditer le prélèvement de 92 € mais pas celui de 132 €, la demande de suspension ayant été trop tardive pour ce dernier. Cependant, les organismes financiers exigent que madame R. rembourse les emprunts. Sur conseil de l’UFC-Que Choisir de la Vendée, elle réclame les contrats. La banque C. lui adresse le sien et reconnaît qu’il contient des informations erronées. Admettant l’usurpation d’identité, elle l’annule. À l’inverse, la S. ne fournit rien, s’obstine et menace d’inscrire madame R. au Fichier des incidents de remboursements de crédits aux particuliers (FICP). L’association locale (AL) envoie alors à la société un courrier lui intimant de produire une copie du contrat. Réponse : « On transmet le dossier au service compétent. » Entre-temps, l’inscription au FICP a été faite. Mais peu après l’expédition de la lettre de l’AL, la banque S. régularise la situation et fait le nécessaire pour que madame R. sorte du FICP.
(1) L’identité des deux établissements n’a pas été communiquée.