Un doigt de fée
Malgré plusieurs modèles apportés par son compagnon pour ne pas se tromper, la bague achetée était bien trop grande pour sa compagne et le bijoutier refusait le remboursement de l’achat.
Pour offrir une bague à sa compagne, un habitant de Nantes se rend dans une bijouterie de la ville. Pour être sûr de ne pas se tromper, il a pris soin d’apporter avec lui plusieurs bagues, car cette personne a des doigts très fins. Il a le coup de foudre pour un modèle vendu 269 €. S’il est trop grand, il pourra revenir l’échanger avec elle, lui assure le bijoutier. Le bijou est en effet trop large. Le couple se rend à la bijouterie mais, même plus petite, la bague choisie est toujours trop ample et la réduire est impossible. L’homme doit renoncer à ce modèle et aucun autre ne convenant à sa compagne, le bijoutier leur accorde un avoir de 269 €, valable un an. Malgré plusieurs visites à la bijouterie, le couple ne trouve pas de bijou à son goût et demande le remboursement des 269 €. Le bijoutier refuse, déclarant qu’il n’a aucune obligation de proposer le remboursement. C’est exact, sauf si l’objet vendu est défectueux. L’homme consulte l’UFC-Que Choisir de Nantes qui lui confirme la réglementation. Certes, la bague ne présentait pas de défaut mais, argumente l’association locale, le bijoutier a commis une faute : en tant que professionnel, il aurait dû s’assurer le jour de la vente que le bijou acheté était adapté, d’autant que le client avait prudemment apporté plusieurs modèles de bague appartenant à sa compagne afin de montrer au bijoutier la finesse des doigts de celle à qui il destinait le cadeau. Il appartenait au bijoutier de vérifier cette caractéristique essentielle, d’en informer son client et de lui apporter un conseil adapté à ses attentes, faute de quoi l’homme n’aurait pas acheté la bague choisie s’il avait su qu’elle n’existait pas dans la taille requise. Après intervention de l’UFC-Que Choisir de Nantes, le bijoutier a remboursé les 269 €.