Jean-Paul Geai
TourismeUne semaine à sec
Deux habitants d'Antony (92) achètent à l'agence de voyages Switch un séjour d'une semaine au Sénégal. Sur place, ils constatent que leur chambre d'hôtel n'est pas alimentée en eau. Pourtant, la piscine de l'établissement est remplie, les douches du personnel fonctionnent normalement et le chantier voisin est correctement alimenté. Les deux touristes demandent à la direction de l'hôtel de changer de chambre. Sans succès. Ils en sont donc réduits à acheter de l'eau en bouteille pour se laver. La semaine passe. De retour en France, ils contactent l'UFC-Que Choisir des Hauts-de-Seine Sud qui leur conseille une négociation à l'amiable avec l'agence. Refus de celle-ci qui n'accepte même pas de rembourser les bouteilles d'eau. Switch répond que son catalogue signale que «malgré les efforts des hôteliers, vous subirez peut-être les aléas de la région, comme les interruptions momentanées du téléphone, de l'électricité ou encore de l'eau.» Sauf que, pour les deux touristes, il ne s'agissait nullement d'«interruptions momentanées», mais bien d'un défaut substantiel de confort. Le descriptif de l'hôtel précisait en effet : «Toutes les chambres sont équipées de la climatisation, salle d'eau avec douche et WC.» L'association locale a conseillé à ses deux adhérents de porter l'affaire en justice. Le tribunal de Villejuif a condamné l'agence Switch à rembourser 350 euros à chacun des deux plaignants, soit plus de la moitié du prix du séjour.