Jean-Paul Geai
Sécurité prise en défaut
Tous les établissements recevant du public doivent posséder des issues de secours déverrouillées et clairement signalées. Enquête à Caen.
Les magasins n'échappent pas aux règles de sécurité. « La législation, précise Gérard Becher, président de l'UFC-Que Choisir de Caen, exige que toutes les issues de secours soient en bon état et bénéficient d'un éclairage de sécurité. » Les bénévoles de l'association locale ont voulu vérifier ce qu'il en était dans les commerces alimentaires de l'agglomération. De la supérette de quartier à l'hypermarché, 28 magasins ont été inspectés, avec mission pour chaque enquêteur de vérifier le nombre et l'état des issues de secours. Le bilan est mitigé : seulement 60 % des commerces visités ont des issues de secours totalement dégagées. À l'inverse, quelques-uns oublient de retirer les barres de condamnation nocturne. Si dans 20 % des cas elles étaient encore en place mais déverrouillées, dans deux magasins elles étaient toujours cadenassées, interdisant toute sortie d'urgence... Côté signalisation lumineuse, c'est mieux. La plupart du temps, le chemin d'accès aux issues de secours est correctement matérialisé, même si certains laissent leurs blocs lumineux éteints. Au final, seuls 9 magasins sont irréprochables. À ceux s'étant révélés défaillants, l'UFC-Que Choisir de Caen a rappelé les consignes de sécurité à respecter : ne pas encombrer les issues de secours, ôter les barres de sécurité dès l'ouverture au public, s'assurer du bon état de l'éclairage et de la lisibilité des informations. Les consommateurs peuvent également contribuer à cet effort de vigilance en signalant aux responsables de boutiques toute issue condamnée, encombrée ou tout dispositif lumineux non allumé.