Jean-Paul Geai
Pas de quoi se gondoler
Parti pour le carnaval de Venise, un couple de Salon-de-Provence a passé plus de temps dans l’avion et les aéroports que sur la place Saint-Marc.
Un couple de Salon-de-Provence achète auprès d’une agence de voyages un forfait pour le carnaval de Venise, soit 4 nuits d’hôtel et un voyage aller-retour avec escale à Munich pour 1 094 €. À la date prévue, le couple débarque à Venise avec plus de 2 h de retard, ses bagages, égarés à Munich, arrivent le lendemain. Au retour, l’avion décolle avec 2 h de retard puis, à Munich, le couple embarque vers 22 h mais, à 2 h du matin, le vol est annulé. La nuit se passe sur des bancs dans l’aéroport, sans restauration.
Un jour et demi de retard
Dans l’avion le lendemain à 14 h, les voyageurs décollent à… 21 h 30, atterrissent à Paris à 22 h 50, puis continuent sur Marseille où ils arrivent à 2 h du matin, soit un jour et demi après la date prévue ; les bagages suivront 5 jours plus tard. Excédé, le couple saisit l’UFC-Que Choisir des Bouches-du-Rhône, laquelle demande à l’agence de voyages un dédommagement (art. L. 211-1 et 211-16 du code du tourisme stipulant la responsabilité du voyagiste à l’égard de l’acheteur sur la bonne exécution des obligations résultant du contrat, que celles-ci soient exécutées par lui- même ou non). L’agence refuse, rejetant la responsabilité sur la compagnie aérienne. L’association locale incite alors le couple à saisir le juge de proximité. Ce dernier a condamné l’agence de voyages à payer 1 000 € pour le retard dans l’acheminement des personnes, 100 € pour les bagages, 300 € pour l’absence de prise en charge des voyageurs et 500 € pour les frais de justice.