Miroir, mon beau miroir…
Voulant faire réparer un miroir vénitien auquel elle tenait particulièrement, Mme B. s’adresse à un ébéniste de La Baule, spécialisé dans la restauration de mobilier ancien. Quelques mois après avoir déposé l’objet, elle reçoit un devis. Trop élevé, à ses yeux. Elle ne donne pas suite mais ne récupère pas immédiatement son miroir. Le temps passe. Et l’ébéniste ne le restitue toujours pas. Interrogé, il affirme qu’il n’a plus l’objet, et prétend qu’il l’a rendu ! Devant une telle mauvaise foi, Mme B. s’adresse à l’UFC-Que Choisir de Nantes. Celle-ci lui confirme la responsabilité de l’artisan, comme le disposent deux articles du code civil. En tant que dépositaire du bien, l’ébéniste engage sa responsabilité en cas de dégradation ou de perte de celui-ci (art. 1915). Et c’est à lui de prouver qu’il est déchargé de son obligation, en l’occurrence qu’il a effectivement remis le miroir à son propriétaire légitime. Un courrier rappelant ces obligations fera mouche. « Le professionnel a très vite restitué le fameux miroir, retrouvé selon lui (sans doute miraculeusement) dans un tiroir de secrétaire », relève l’association locale de Nantes.