Mets de l’huile !
En vidangeant trop vite le véhicule, Speedy provoque le dysfonctionnement d’un voyant du tableau de bord, mais ne veut pas reconnaître ses torts.
Pour la vidange de sa Mégane, une habitante d’Aix-les-Bains prend rendez-vous sur Internet auprès du centre Speedy de Drumettaz-Clarafond (73) et règle d’avance un « forfait entretien basic Internet » pour 61,90 €. À la remise du véhicule, le technicien lui facture d’emblée un supplément, prétextant que l’huile prévue dans le forfait ne convient pas à sa voiture. L’automobiliste constate qu’un voyant reste allumé. Mais le technicien, qui déclare avoir changé les coussinets de bielle sans avoir demandé son accord, soutient que le voyant qui s’obstine à rester allumé est dû à un dysfonctionnement bien connu du clapet de la pompe à huile et que cela n’a rien à voir avec son intervention. Pour la réparation, il avance le chiffre de 498 €, sans le moindre devis. L’automobiliste contacte l’UFC-Que Choisir d’Aix-les-Bains. L’association locale tente de raisonner Speedy, faisant valoir que le voyant ne s’allumait pas lorsque le véhicule a été confié pour la vidange et que le garagiste a une obligation de résultat. Speedy ne voulant rien savoir, elle conseille à l’automobiliste de faire expertiser sa voiture. L’expert conclut que la Mégane a été redémarrée après vidange de l’huile usée sans que le plein d’huile nouvelle ait été fait. Forte de telles conclusions, l’association locale aide la propriétaire de la Mégane à présenter son dossier devant le juge de proximité de Chambéry. Trois semaines avant la date d’audience, Speedy a accepté de réparer le véhicule à ses frais, de rembourser les frais d’expertise et d’indemniser la cliente de la période pendant laquelle elle s’est trouvée privée de véhicule.