Jean-Paul Geai
Les déménageurs jouent les fiers-à-bras
Non seulement l'entreprise avait causé quelques dégâts lors du déménagement, mais elle comptait aussi forcer la facture. Pas d'accord, a dit le juge.
Une habitante de Quimper, âgée de 70 ans, doit déménager tout en restant dans la même ville. Pour cela, elle fait appel à la société Doaré Déménagement, connue sous l'enseigne « Les déménageurs bretons ». Bien qu'assez peu satisfaite de la prestation, elle signe, un peu sous la pression de l'équipe de déménageurs, une lettre de remise qui l'engage. Deux jours plus tard, elle dénonce par lettre recommandée avec accusé de réception, les différents dégâts occasionnés lors du déménagement. Elle fait même venir un huissier pour constater la véracité des faits avancés. Bien qu'elle ait payé comptant les déménageurs, l'entreprise lui facture un surplus de 299 euros, le gérant venant en personne les réclamer au nouveau domicile de la vieille dame. Elle tente bien de discuter et de faire valoir ses réserves mais, impressionnée, elle paye. Elle vient alors conter ses déboires à l'UFC-Que Choisir de Quimper qui lui conseille de saisir le juge de proximité et l'aide à présenter son dossier. Lors de l'audience, la société se fait représenter par un avocat marseillais spécialisé dans les litiges de déménagement. Mais le juge ne se laisse pas intimider et condamne Les déménageurs bretons de Quimper à rembourser à leur cliente les 299 euros perçus en sus et hors contrat, 97,94 euros pour le vase cassé au cours du déménagement et 37,92 euros de frais administratifs. Certes, la septuagénaire aurait pu obtenir une meilleure indemnisation, mais Les déménageurs bretons ont été déboutés de toutes leurs demandes et ont versé l'argent.
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