Jean-Paul Geai
La poursuite impitoyable
Le quad connaissait panne sur panne et le vendeur avait pris la poudre d'escampette. Deux associations locales de l'UFC-Que Choisir ont joint leurs efforts pour retrouver sa trace. Et l'obliger à indemniser sa cliente.
Mars 2008, madame D., de Tours, achète un quad pour son fils chez un spécialiste de ces motos tout terrain à quatre roues. Mais l'engin connaît panne sur panne. Au bout de deux mois, il est reconduit chez le vendeur, qui affirme ne pas avoir la pièce de rechange, un délai de 15 jours étant nécessaire. La cliente patiente mais, 15 jours plus tard, elle trouve la boutique fermée, définitivement semble-t-il. Saisie, la justice reconnaît le bien-fondé de sa réclamation et fixe l'indemnisation à 1 600 euros (prix du quad augmenté des frais d'huissier de la cliente). Mais le responsable du magasin étant introuvable, comment faire exécuter le jugement ? Madame D. apprend qu'il a ouvert une nouvelle enseigne, pas très loin. Elle s'y rend mais, trop tard, la société a été mise en liquidation et son responsable s'est envolé. La consommatrice contacte alors l'UFC-Que Choisir d'Indre-et-Loire, qui alerte la brigade de recherche des impôts. La trace du commerçant est retrouvée à Blois, où il a ouvert une boutique. L'UFC-Que Choisir de la ville prend le relais. Madame D., accompagnée d'un huissier et d'un responsable de l'association locale, va à l'adresse indiquée. Visite infructueuse mais suffisante pour apprendre que l'homme recherché s'est réinstallé dans un autre quartier. Mme D. et l'un des membres de l'UFC-QC du Loir-et-Cher s'y précipitent pour enfin trouver le commerçant indélicat qui, bien entendu, n'a plus de quad. Après deux heures de tergiversations, il finit par indemniser Mme D. d'une moto, d'un casque et de 500 euros.