La Matmut lit son contrat à l’envers
Cambriolée pendant le week-end alors qu’elle était chez elle, la victime se voit refuser la garantie de son assureur. À tort, comme l’a rappelé à la Matmut l’UFC-Que Choisir de Montpellier.
Bien qu’elle soit restée dans son appartement tout le week-end, une habitante de Montpellier est victime d’un cambriolage. C’est en partant travailler le lundi matin qu’elle découvre que son sac à main, un GPS et une bague avec un diamant ont disparu. Elle dépose plainte immédiatement et fait une déclaration de vol à son assurance, la Matmut. Mais celle-ci refuse la prise en charge sans en donner la raison. La victime confie son dossier à l’UFC-Que Choisir de Montpellier. Au courrier de l’association locale, la Matmut répond que pour faire jouer la garantie, « il est nécessaire, en cas d’absence inférieure à 24 heures de jour comme de nuit, et en cas de présence de nuit, que les portes soient fermées à clé et les clés enlevées des portes vitrées ». Or, l’assurée n’apporte pas la preuve de ce qui est demandé. L’association locale fait alors remarquer à l’assurance que cet élément étant une clause d’exclusion et non une clause de garantie, c’est à l’assureur, et non à l’assuré, de prouver, pour écarter la garantie, que les exigences de prévention stipulées dans le contrat n’ont pas été respectées. Devant le refus persistant de l’assurance, l’association locale saisit le médiateur de la Matmut, qui donne raison à l’UFC-Que Choisir. L’assureur indemnise la victime mais fixe le prix de la bague en fonction d’une bague similaire sur le marché de l’occasion. L’association locale conteste ce montant et demande à l’assurance de lui communiquer l’adresse du marché de l’occasion pour un bijou équivalent. La Matmut a réévalué l’indemnisation à un montant accepté par la victime.