La Dolce Vita tourne au cauchemar

En juin 2008, Mme L. M., de Bourges (18), abonnée aux tarifs réglementés gaz et électricité, fait l'objet d'un démarchage téléphonique de GDF-Suez pour une souscription à l'option « Dolce Vita 2 énergies ». En réponse à sa demande d'informations, GDF-Suez lui envoie un dossier avec deux contrats, dont l'un est à retourner daté et signé. La cliente ne donne pas suite. Deux mois plus tard, une lettre de la société la félicite pour son adhésion à « Dolce Vita » et lui indique que son contrat prendra effet au 1er septembre. Intriguée, Mme L. M. consulte l'UFC-Que Choisir du Cher. Devant le silence de GDF-Suez aux courriers de réclamation de l'abonnée, l'association locale écrit au service consommateurs de la société, afin d'obtenir copie du contrat. Dans sa réponse, celui-ci confirme la validité du contrat et en joint la copie. Mais l'examen du document révèle que l'écriture et la signature ne correspondent en rien à celles de Mme L. M. et qu'il s'agit d'un faux en écriture. La cliente exige donc l'annulation du contrat et l'association locale rappelle à GDF-Suez que le code pénal punit de trois ans d'emprisonnement et de 45 735 euros d'amende le faux en écriture et l'usage de faux. Seize mois après le début du litige, un courrier de GDF-Suez annule le contrat, confirme le rétablissement aux tarifs réglementés pour le gaz et l'électricité, porte au crédit de Mme L. M. 200 euros au titre de dédommagement et 50 euros de geste commercial, et précise que le nécessaire sera fait en interne pour connaître l'origine de la signature.