La croisière tombe à l’eau
En leur imposant une cabine intérieure, sans vue directe sur la mer, Bravo Croisières modifie le devis de ses clients en se passant de leur consentement. À tort.
Pour profiter au maximum d’une croisière de quatre jours en Méditerranée, un couple de Basques, de Saint-Esteben (64), réserve sur le site Web de la compagnie Bravo Croisières une cabine extérieure et verse un acompte de 722 €. Par courrier électronique valant devis, la société les informe qu’elle a bien enregistré la réservation, mais pour une croisière en cabine intérieure (sans hublot sur l’extérieur, ndlr), modifiant ainsi le bon de réservation des clients sans leur consentement. Le couple manifeste son désaccord, demande l’annulation de la réservation et le remboursement de l’acompte. La compagnie refuse. Les époux racontent leur mésaventure à l’UFC-Que Choisir du Pays basque, à Bayonne. Au courrier de l’association locale, Bravo Croisières rétorque que la réservation a été modifiée à l’initiative des clients et elle se borne à leur proposer un remboursement de 280 €. Les époux ayant gardé copie du mail de réservation prouvant qu’ils avaient réservé une cabine extérieure, l’association locale leur conseille alors de saisir le juge de proximité. À l’audience, le juge rappelle en premier lieu que tout contrat est intangible, toute modification devant faire l’objet d’un nouvel accord. Il condamne Bravo Croisières à rembourser les 722 € d’acompte, augmentés de 200 € de dommages et intérêts, puisque les époux n’ont pu participer à la croisière envisagée.