Marie Bourdellès
La Banque postaleCodes détournés, client accusé
En épluchant ses comptes, monsieur G. se rend compte que des achats ont été effectués avec sa carte bancaire. Sauf qu’il n’est pas l’auteur de ces opérations ! Il contacte aussitôt son agence de La Banque postale et fait opposition sur sa carte. Mais, entre-temps, les escrocs ont continué à l’utiliser frauduleusement. L’adhérent est débité d’un montant total de 1 598,37 €. Malgré de multiples réclamations, la banque refuse de l’indemniser. Dans une lettre, elle indique que ces paiements correspondent à des ventes à distance sécurisées : « Ces transactions ont fait l’objet d’une validation à l’aide d’une information confidentielle (codes reçus par SMS ou code personnel) que vous connaissez. Ces derniers ont donc été saisis par vos soins. » Or, monsieur G. n’a pas reçu de codes, ils ont dû être détournés. Il fait appel à l’association locale (AL) de Toulouse, dont le courrier envoyé à l’établissement reste, lui aussi, sans effet. Le consommateur interpelle alors, d’une part, le conciliateur de justice et, d’autre part, le médiateur de La Banque postale. Soutenu par l’AL, monsieur G. n’abandonne pas. La Banque postale réagit enfin au stade de la conciliation, et le rembourse intégralement, évitant ainsi un passage au tribunal.