Arnaud de Blauwe
Jeu vidéoExclusion d’un prétendu tricheur
En mai 2020, un fan du jeu vidéo Call of Duty – Modern Warfare est placé sur une liste noire par son éditeur, Activision, et ne peut plus y jouer. Motif invoqué : la « tricherie », ce que le jeune homme conteste. Pour sortir de cette ornière, ce dernier se tourne vers l’UFC-Que Choisir de Nancy et sa région. « Il paraissait d’autant plus de bonne foi qu’Activision n’avait pas fourni d’explications très claires », se souvient Jacques Fleury, le président de l’association locale (AL). Les premiers courriers qu’elle adresse à l’entreprise demeurent sans réponse. Comme ce cas est loin d’être isolé – de nombreux consommateurs se plaignent d’avoir été exclus sans raisons valables –, l’AL décide de saisir la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) des Hauts-de-Seine, département qui abrite le siège d’Activision. « À ma grande surprise, la DDPP a rapidement ouvert une enquête, s’est déplacée dans les locaux de l’éditeur et l’a rappelé à l’ordre, car plusieurs clauses figurant dans les conditions générales pouvaient être considérées comme abusives », ajoute Jacques Fleury. À la suite de ce signalement, Activision exhibe un courrier, daté de début septembre, qui aurait été expédié à l’AL. « Nous ne l’avons jamais reçu, affirme son président. On y lit que notre adhérent avait été puni pour avoir utilisé un logiciel tiers, accusation qu’il réfute fermement. » Une demande de dédommagement, à la hauteur des sommes dépensées pour ce jeu, est transmise à Activision. Début février, la sanction est levée et le compte Call of Duty ouvert par le joueur est crédité de 59,99 €.