Marie Bourdellès
Fraude en ligneLa banque se défausse sur sa cliente
Madame L. découvre, en faisant ses comptes, que deux virements ont été effectués à destination de Western Union, respectivement de 450 € et 500 €. Elle contacte immédiatement son agence Banque populaire pour s’opposer à ces opérations. Dix jours plus tard, la mauvaise nouvelle tombe : l’établissement refuse de l’indemniser. Selon lui, la validation par lecteur CAP de cette vente à distance sécurisée suffit à engager la responsabilité de sa cliente. Or, elle n’a jamais réalisé ces transactions, il s’agit d’une fraude. La consommatrice réitère sa demande et sollicite l’UFC-Que Choisir de Lille pour l’accompagner dans ses démarches. Mais la banque s’entête à refuser le remboursement, à trois reprises. L’association locale lui expédie alors un très long courrier rappelant la législation relative aux paiements non autorisés, obligatoirement pris en charge par le banquier. Les textes disposent également qu’il revient à ce dernier de prouver la faute et la négligence de sa cliente, ce qu’il n’a pas fait ici, la validation de l’opération s’avérant insuffisante. L’argumentaire convainc, madame L. se voit recréditée de ses 950 € partis en fumée.