Escroquerie à la parabole

Réception analogique ou numérique, gratuite ou payante, par satellite ou terrestre, recevoir la télévision est devenu un véritable casse-tête. Du coup, entre 2006 et 2007, deux vendeurs de la société SAT-Auvergne ont écumé la région du Puy-de-Dôme pour vendre des kits de réception satellite. Composé d'un récepteur satellite, d'une parabole motorisée et, dans le meilleur des cas, d'un abonnement d'un an à un bouquet de chaînes payant, ces kits étaient facturés jusqu'à 4 000 euros au client, la commande étant généralement assortie d'un crédit pouvant s'échelonner sur 84 mois. Au final, la facture pouvait s'élever à 5 600 euros alors que le prix réel du matériel ne dépassait pas les 600 euros. Pour parvenir à leurs fins, les démarcheurs allaient même jusqu'à se présenter comme un organisme officiel et à utiliser un jargon technique difficilement compréhensible par le commun des consommateurs pour cacher les limites du système. Pour faire basculer les indécis, ils n'hésitaient pas non plus à arguer du fait que les chaînes analogiques allaient disparaître prochainement et que l'acquisition d'un tel matériel serait de toute façon incontournable dans les années à venir. Le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand a condamné la société SAT-Auvergne à 5 000 euros d'amende et ses deux vendeurs à 1 000 euros chacun pour publicité mensongère. Ils devront également rembourser 600 euros à chacun des cinq plaignants ainsi que 1 000 euros à l'UFC-Que Choisir de Clermont-Ferrand, partie civile, qui avait soutenu les victimes dans leurs démarches.