Marie Bourdellès
Agir localement pour l’environnement
Certains bénévoles de l’UFC-Que Choisir représentent les usagers des services publics en siégeant dans les instances de démocratie locale. Les sujets qu’on y aborde sont au cœur des préoccupations de l’association.
Oui, les nombreux bénévoles de l’UFC-Que Choisir font autre chose que régler des litiges ! Ils représentent également les usagers des services publics. La liste des structures traitant de la vie locale dans lesquelles les associations de consommateurs peuvent siéger est longue et hétéroclite selon les territoires. Pas facile de s’y retrouver… Deux fois par an, nous dispensons des formations à destination des personnes impliquées ou intéressées dans différentes régions. Elles permettent de faire le point, et le tri.
Le 10 décembre 2021, Pierre Guillaume, administrateur national et animateur du réseau environnement de l’UFC-Que Choisir, et Magali Vergnet, consultante en développement durable, ont animé un tel événement, à Dijon (21). « Nous intervenons pour présenter les décisions à prendre dans ces instances, pour expliquer la manière de les mettre en œuvre », analyse Magali Vergnet. Le rôle des mandatés peut être décisionnel, au sein d’une commission départementale d’activité commerciale (CDAC), par exemple. Ils émettent aussi des avis. C’est le cas dans un conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), qui s’exprime en particulier sur les autorisations d’exploitation concernant des installations industrielles ou agricoles à fort impact sur l’environnement, ou encore dans des commissions consultatives des services publics locaux (CCSPL). Ces dernières sont obligatoires notamment pour les régions et départements ainsi que les communes de plus de 10 000 habitants.
Représenter les consommateurs
Quelles sont les missions à remplir au sein de ces multiples instances ? « Les sujets sont nombreux : l’eau, les déchets, l’énergie, les mobilités, mais aussi le cinéma », détaille Pierre Guillaume. Et il donne un exemple : « Trois bénévoles de l’UFC-Que Choisir siègent au comité de bassin de l’eau Loire-Bretagne, sorte de parlement de l’eau, tandis que l’Agence de l’eau de la même zone est l’exécutif. Ils participent à la gestion (orientations, réglementations, aménagements, etc.) des ressources et des milieux aquatiques (rivières, nappes souterraines, littoral…). »
Magali Vergnet souligne que la vie locale concerne l’eau ou les déchets, mais aussi l’aménagement du territoire et l’organisation de l’espace public. Des thématiques qui s’avèrent très présentes dans les projets territoriaux. « Aujourd’hui, le rôle numéro 1 des mairies, enchaîne-t-elle, c’est la délivrance des permis de construire, pour l’urbanisation, le commerce, etc. Plus qu’écologique, la réflexion doit se faire globalement. Prenons la construction d’un centre commercial à la périphérie d’une ville, dans une zone non constructible. Elle va impacter le réseau routier, le trafic, les petits commerces… »
De ce point de vue, les actions confiées aux bénévoles et les décisions prises, qui s’accordent avec les positions de l’UFC-Que Choisir, sont vouées à s’étendre à toutes les questions liées à l’environnement.