Jean-Paul Geai
Bons de commande masqués
Lors d’une visite au dernier Salon de l’agriculture de Paris, trois habitants de la Haute-Vienne s’arrêtent sur un stand de chaudières à bois pour demander des renseignements. Très vite, ceux-ci se transforment en bons de commande pour des montants de près de 12 000 € chacun, avec acompte de 3 500 €. Les trois consommateurs signent les documents, persuadés d’être en possession d’un devis. Des techniciens de la société se rendent au domicile de deux d’entre eux mais oublient le troisième. Chez les deux visités, il faut faire des travaux. Dans la foulée, la société réclame le versement des acomptes. Surpris par tant de précipitation, les trois intéressés ne règlent rien et reçoivent les menaces d’un cabinet de recouvrement qui va jusqu’à indiquer la date de saisie de leurs meubles. Ils confient leur problème à l’UFC-Que Choisir de Haute-Vienne. L’association locale intervient pour faire annuler les bons de commande car, bien que signés, aucun ne porte le nom du vendeur. Après plusieurs échanges de lettres, le responsable de la société reconnaît que le vendeur a ajouté son nom sur les documents après la visite des clients. Il accepte d’annuler les commandes et d’arrêter les poursuites du cabinet de recouvrement.