Jean-Paul Geai
Audika dur d’oreille
Mal ajusté à l’oreille de sa propriétaire, l’appareil auditif est perdu. Audika, son fabricant, tarde à reconnaître sa responsabilité.
Madame L., des Hauts-de-Seine, porte un appareil auditif depuis plusieurs années. Un jour, elle consulte le nouveau centre Audika de Meudon, car elle désire faire renouveler ses prothèses pour des appareils « avec boucles magnétiques ». L’audioprothésiste prend ses empreintes et engage la fabrication. À la livraison, la cliente constate que l’assemblage écouteurs-micro-embouts ne va pas, un des appareils n’ayant pas de bobine magnétique. Nouvelle commande, nouvel assemblage et nouveau temps d’adaptation. Or, l’embout de l’oreille droite ne tient pas. Comme solution, Audika pose un enduit à l’embout auriculaire pour le faire adhérer. Malgré cela, l’appareil ne reste toujours pas en place. Mme L. finit d’ailleurs par perdre cette prothèse mal adaptée à l’anatomie de son conduit auditif. Il faut en refaire une autre. Royalement, Audika offre 30 % de réduction pour ce nouveau travail. La cliente refuse et saisit l’UFC-Que Choisir de Meudon. Dans un premier courrier, l’association locale rappelle à Audika son engagement : délivrer un appareillage sur mesure, comportant les vérifications mécaniques et l’ajustement anatomique. Elle précise qu’il ne s’agit pas d’un problème d’adaptation auditive mais d’une erreur dans la prise d’empreinte ou dans la fabrication du modèle. « Mme L. est victime d’une non-conformité du produit commandé, qui englobe le vice caché. La destination de l’appareil est de tenir à l’oreille pour entendre. » Refus d’Audika de se ranger à cet argument et nouvelle lettre de l’association locale avec menace de saisir le juge de proximité. Audika a accepté de remplacer l’appareil perdu.