À l’insu de son plein gré
Le nouveau locataire avait usurpé l’identité de son prédécesseur pour utiliser la carte de crédit renouvelée d’office par Cofinoga.
Lors d’achats effectués aux Galeries Lafayette de La Rochelle en 2007, P. C. s’est vu proposer une carte de fidélité, gérée par Cofinoga, assortie d’un crédit renouvelable de 21 500 € dont il ne s’est jamais servi. À l’expiration de la carte, Cofinoga en expédie d’office une nouvelle, sauf que P. C. a déménagé. Et c’est à son insu que la personne habitant son ancienne adresse utilise la carte. Prétendant avoir égaré le code confidentiel, elle écrit à Cofinoga pour l’obtenir en se faisant passer pour P. C. Munie du nouveau code, elle retire 500 € à un distributeur, activant ainsi le crédit renouvelable. Faute de remboursement, Cofinoga multiplie les relances auprès de P. C., le priant de régler sa dette. Excédé, il finit par payer mais en exigeant de Cofinoga copie du courrier adressé pour l’obtention du code. À sa lecture, il constate l’usurpation d’identité. Ce n’était ni son écriture ni sa signature. Il dépose alors plainte au commissariat de police et demande l’aide de l’UFC-Que Choisir de La Rochelle pour se faire rembourser la somme versée sous la contrainte. L’association locale écrit à Cofinoga pour lui rappeler que le crédit renouvelable était résilié depuis longtemps et que sa responsabilité était totale lorsqu’il a délivré une carte et un code. Début 2015, Cofinoga a remboursé P. C., ce qui a permis à ce dernier d’être rayé du fichier des incidents de paiement.