Florence Humbert
VinsÇa tourne au vinaigre
La filière viticole est en pleine ébullition : réforme européenne sur l'étiquetage, nouveau décret relatif à la production des AOC,etc. Le grand absent de ce remue-ménage ? Le consommateur ! Deux ans après notre première mise en garde (QC n° 381), nouvel état des lieux.
Rien ne va plus au royaume des vins de France. Sur les marchés extérieurs, notre suprématie est mise à mal par les vins du Nouveau Monde. Comme un problème ne survient jamais seul, sur le marché intérieur la consommation de vin ne cesse de baisser (- 25 % en vingt ans), conséquence du passage d'une consommation de masse à une approche plus qualitative de la dégustation des vins. Du coup, les caciques de tous poils, présidents des innombrables organisations et syndicats professionnels qui noyautent le monde du vin, montent au créneau, chacun avec sa solution miracle. Mais il s'agit plus d'une guerre de position pour défendre des avantages corporatistes que de propositions innovantes pour réconcilier les consommateurs français et étrangers avec le produit de nos vignes. Car le paradoxe de cette crise, c'est qu'elle survient alors que les revenus des viticulteurs ont quasiment triplé en cinq ans (QC n° 381), du moins pour ceux dont les vignes sont classées en AOC (appellation d'origine contrôlée), et que l'on assiste à une véritable bulle spéculative sur le prix des vignobles. Les enjeux financiers sont de taille et
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