ENQUÊTE

Épargne retraitePerp

Créé par loi Fillon du 21 août 2003 afin d’inciter les Français à se constituer, à titre individuel et volontaire, un complément de retraite par la voie de la capitalisation, le plan d’épargne retraite populaire a connu un démarrage en flèche. Mais, rapidement, la veine s’est tarie. En 2010, comme en 2009, seuls 62 000 nouveaux Perp ont été souscrits. Ce qui porte le nombre total d’ouvertures de plans à 2,1 millions pour un encours global de l’ordre de 6,4 milliards d’euros. Un montant dérisoire comparé aux 1 355 milliards d’euros gérés au titre de l’assurance vie.

« Les gens ne sont pas idiots, ils ne vont pas souscrire les yeux fermés un plan retraite qui ne leur offre aucune visibilité sur la rente future. Lorsque vous souscrivez un Perp convertible à l’échéance, c’est un peu comme si on vous vendait une assurance auto dont les garanties ne vous seront dévoilées qu’au moment de l’accident », remarque, un brin provocateur, Claude Fath, président de l’association d’assurés Agipi.

La plupart des Perp du marché (concentrés majoritairement entre les mains du réseau du Crédit agricole-LCL et celui de la Caisse d’épargne) se présentent en effet comme des plans dont l’épargne capitalisée n’est transformée qu’à l’échéance en rentes viagères sur la base des tables de mortalité en vigueur au

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Laurence Delain-David

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